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Philippe Gaboriau, directeur général du Fonds de dotation du musée du Louvre

«Nous attendons aujourd’hui de trouver de bons points d’entrée sur les marchés»

Publié le 23 juillet 2015 à 18h26    Mis à jour le 24 juillet 2015 à 18h36

Audrey Spy

Avec 185 millions d’euros d’encours à gérer, le Fonds de dotation du musée du Louvre veut conserver une grande souplesse dans son approche de gestion. Depuis sa création, il privilégie les fonds ouverts et depuis peu accorde une place importante aux produits de performance absolue.

Quelles sont les particularités du Fonds de dotation du musée du Louvre ?

Créée par le Louvre en 2010, le Fonds de dotation du musée figure, malgré sa jeunesse, comme le plus important fonds de dotation en France. Avec 185 millions d’euros d’encours, il est loin cependant d’égaler les sommes gérées par les grandes institutions américaines, comme le fonds de dotation de l’Université d’Harvard, qui détient pas moins de 30 milliards de dollars d’encours, après plusieurs siècles d’existence. Néanmoins depuis sa création, le Fonds de dotation du musée du Louvre s’inspire dans son fonctionnement de ses homologues anglo-saxons (à l’instar également des fonds des universités de Yale ou de Columbia ou encore de ceux des musées comme le Met ou la Morgan Library) puisqu’il vise à préserver son capital sur le long terme et à ne distribuer que les gains de ses placements. Les montants qui nous sont confiés ne sont pas en effet redistribués, seuls les revenus issus des placements peuvent l’être, ce qui nous positionne donc comme un investisseur de très long terme.

Doté au départ d’un premier versement de 120 millions d’euros versé par les Emirats arabes unis dans le cadre du partenariat lié au Louvre Abou Dhabi, le Fonds de dotation a depuis quatre ans investi cette somme et commencera à en distribuer les revenus au musée du Louvre en 2016. La dotation initiale, augmentée de ses revenus, représente aujourd’hui 90 % des encours totaux du fonds. Le solde correspond à des dons que le fonds a reçus ces dernières années de la part de sept mécènes, le plus généreux étant jusqu’à présent une télévision japonaise (Nippon Television Network) qui apportera 20 millions d’euros sur 15 ans.

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