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investisseur institutionnel - Carole Zacchéo, directrice des investissements et des placements, MAIF

« Nous privilégierons les emprunts d’Etat cette année »

Publié le 28 février 2024 à 16h41

Sonia Ramond-Mignon    Temps de lecture 7 minutes

Créée en 1934 et premier assureur du secteur associatif, MAIF (Mutuelle Assurance des Instituteurs de France) couvre plus de 4 millions de sociétaires au travers de contrats d’assurance de biens, prévoyance, santé, épargne, etc. réalisant un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros (en 2022). Sa directrice des investissements détaille les priorités de sa gestion financière.

MAIF est devenue en 2020 une société à mission avec cinq objectifs sociaux et environnementaux inscrits dans ses statuts. Comment gérez-vous en conséquence son portefeuille d’actifs financiers ?

Notre activité d’investissement est un vecteur fort d’engagement. La direction des investissements comprend 38 collaborateurs et trois pôles : gestion d’actifs, expertises investissements et finance durable, opérations financières. Les premières réflexions sur l’ISR ont été initiées dès 2006 et nous sommes dans une démarche d’amélioration continue, qui nous a menés à une démarche d’investissement 100 % ISR aujourd’hui : tous les investissements, quelle que soit leur modalité et quelle que soit la classe d’actifs, sont analysés sous un angle double, financier et extra-financier. L’activité d’investissement contribue de façon significative à la réalisation de trois de nos objectifs stratégiques, à savoir : agir pour une société plus solidaire, agir pour la transition énergétique et promouvoir le modèle d’entreprise engagée.

A fin 2023, nos encours atteignaient 19,5 milliards d’euros pour MAIF et ses filiales (comme MAIF Vie), en hausse par rapport à 2022 sous l’effet de la valorisation des actifs obligataires. L’allocation d’actifs est différente selon les portefeuilles mais, dans les grandes lignes, elle se décompose de la façon suivante : 73 % d’obligations, 9 % d’immobilier, 7 % d’actions, 3 % de monétaire, 3 % d’obligations convertibles, 2 % de capital investissement et 3 % d’infrastructures.

Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée et quelles sont vos perspectives pour 2024 ?

L’année 2023 a été marquée par un contexte de taux historiquement attractif si l’on se réfère à la dernière décennie. Afin de capter ce phénomène, nous avons effectué un retour...

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