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Pétrole

Vers une baisse durable des prix ?

Publié le 16 janvier 2015 à 16h00

Sandra Sebag

Les prix du pétrole souffrent d’un décalage entre l’offre et la demande. Une situation qui pèse sur le parcours boursier du secteur pétrolier, mais aussi sur les valeurs des secteurs bancaires ou des énergies renouvelables et sur l’ensemble des matières premières. A contrario, le secteur des loisirs, de l’aérien ou encore certaines stratégies alternatives parviennent à dégager, grâce à cela, de la performance.

Début janvier les cours du pétrole sont tombés sous la barre symbolique des 50 dollars le baril alors qu’au mois de juin dernier celui-ci cotait aux alentours de 100 dollars le baril. Une baisse spectaculaire qui n’avait pas été prévue ni par les analystes ni par les stratégistes. Elle s’explique partiellement par l’appréciation du dollar. «Nous avons mené une étude sur l’impact de la hausse du dollar sur les prix du pétrole démontrant que 20 % de la dégradation du prix du baril est liée à cette appréciation», avance Philippe Ferreira, responsable de la recherche, plateforme de comptes gérés Hedge Funds chez Lyxor Asset Management. Mais l’essentiel de la baisse relève d’un décalage entre l’offre et la demande. «La demande de pétrole en provenance des économies émergentes comme la Chine a diminué en raison du ralentissement de la croissance», précise Sandrine Cauvin, gérante spécialisée dans les matières premières énergétiques chez Turgot Asset Management. En parallèle, l’offre s’est accrue grâce au développement de la production de pétrole de schiste ou de celui extrait des sables bitumineux en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), région rejoignant ainsi le peloton de tête des principaux pays producteurs mondiaux à savoir l’Arabie saoudite et la Russie. «La production américaine ressortait à 9,5 millions de barils par jour à la fin de l’année 2014, tandis que l’Arabie saoudite produit quotidiennement 10 millions de barils par jour», précise Benjamin Louvet, associé-gérant chez Prim’Finance.

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