Gestion diversifiée

Invesco Euro Equity Fund

Publié le 2 juillet 2021 à 11h17

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Le fonds Invesco Euro Equity est bâti autour de trois principes : un investissement de long terme, une gestion active et une sélection sur la valorisation. Les actions sont acquises avec un objectif de détention de trois ans minimum, même si cette période peut être plus courte. Le fonds est 100 % investi en actions. Il se compose d’une cinquantaine de titres à ce jour, et toute entrée d’un nouveau titre donne lieu à la vente d’un autre. Une pression nécessaire pour une gestion réellement active, estiment les gérants, et qui impose également de considérer le niveau de risque et d’exposition du portefeuille dans son ensemble.

Le fonds est positionné sur la zone euro (90 % minimum) et ne s’impose pas de biais sectoriel. La sélection des titres se fait en fonction de leur valorisation et des raisons qui justifient cette dernière. « Nous cherchons à savoir s’il existe un chemin pour que le titre s’apprécie », confirme Oliver Collin, co-gérant du fonds. Cela se traduit par un dialogue avec les équipes de direction, aussi bien des entreprises qui pourraient entrer dans le portefeuille que de celles qui y figurent. Une stratégie d’investissement basée sur la valorisation, mais qui n’est pas synonyme d’un parti pris en matière de style de gestion, notamment value (titres décotés).

Le processus de gestion

La principale caractéristique de la gestion est d’être active. Les gérants recherchent en permanence des remplaçants aux titres détenus dans le fonds, à la valorisation plus attractive ou au potentiel de progression plus important. Des titres qui sont détectés grâce à trois filtres. Une analyse du marché est réalisée au regard de plusieurs critères, comme le rendement historique et prospectif des flux de trésorerie vs dividendes. Cela permet de faire apparaître des valorisations intéressantes. Un indicateur toutefois insuffisant pour déclencher un achat, mais qui conduit l’équipe à étudier les causes de la valorisation et son potentiel d’évolution. A cela s’ajoute une génération « non structurée » d’idées émises par des conseils et chercheurs indépendants. Les idées d’investissement sont ensuite confrontées à la réalité du business, au travers de rencontres avec l’équipe dirigeante des entreprises.

Bien que les gérants considèrent les aspects ESG (environnement, social, gouvernance), le fonds n’est lié par aucun critère spécifique et dispose de la flexibilité nécessaire pour investir dans le spectre ESG du meilleur au pire de sa catégorie. « Une mauvaise intégration des critères ESG par une entreprise peut avoir pour conséquence de maintenir le cours de l’action sur de faibles niveaux, même si les résultats sont bons. Nous examinons l’ESG selon trois angles : la matérialité des défis auxquels l’entreprise fait face, sa capacité à les affronter, mais aussi sa volonté de les résoudre. Sans alliance entre la capacité et la volonté de se confronter aux problématiques ESG, nous sommes convaincus que l’entreprise ne les traitera pas », explique Oliver Collin.

Cette combinaison de critères et d’horizon d’investissement conduit le portefeuille à être renouvelé d’environ un tiers par an. En 2020, ce niveau a cependant été supérieur, à cause d’opportunités liées à la chute des cours.

L’allocation est également construite en fonction du risque. L’objectif est de maîtriser le type de risque auquel le portefeuille est exposé dans son ensemble, afin de l’ajuster si nécessaire. D’où l’importance de considérer les interactions entre les titres et d’envisager chaque entrée ou sortie de manière globale. Outre l’analyse des gérants, le risque est également étudié par une équipe dédiée, qui mène une analyse quantitative du risque. Elle permet d’alerter en cas de changement de nature du risque sur le marché ou dans le portefeuille. L’investisseur doit être disposé à accepter une forte volatilité.

Enfin, les gérants s’appliquent à avoir un nombre important de titres contribuant à la performance du portefeuille, et non quelques titres phares tirant la performance, afin de rendre le modèle de performance plus stable dans le temps et duplicable.

La société de gestion

Invesco est une société de gestion indépendante cotée à la Bourse de New York. Elle opère aux Etats-Unis, en Europe et en Asie-Pacifique, soit 26 pays, et compte 8 000 employés. Ses solutions d’investissement portent sur toutes les grandes classes d’actifs (encours global + 1200 Mdse au 31/05/2021). Les équipes de gestion sont divisées par spécialité, chacune disposant de sa philosophie et de sa stratégie d’investissement propre. Leur point commun : placer la gestion du risque au cœur des processus de gestion.

Les convictions des gérants

Oliver Collin (à gauche) a rejoint Invesco en 2014, au sein de l’équipe dédiée aux actions européennes, basée à Henley-on-Thames (Royaume-Uni). Il est gérant de fonds actions depuis 2015 et a trois fonds sous sa responsabilité. Oliver Collin a commencé sa carrière chez ING Barings, où il a développé une expertise sur les mid-caps européennes. Il comptabilise aujourd’hui vingt ans d’expérience. A ses côtés, Steve Smith gère également deux fonds dédiés aux actions européennes, depuis fin 2020. Il a rejoint Invesco en 2015, en tant qu’analyste.

Pourquoi investir maintenant dans les actions européennes ?

A la différence des économies américaine et chinoise, l’Europe n’est qu’au début du cycle de reprise. Elle a mieux résisté au Covid en 2020, mais a été plus lente que les autres à déployer les vaccins et donc à rouvrir.

Historiquement, l’Europe performe bien en phase de reprise, et mieux lorsqu’elle est synchronisée avec les autres économies, car 50 % de ses revenus proviennent de l’export. Cette synchronisation a échoué à se matérialiser après la grande crise financière, tandis que l’Europe s’engageait dans la voie de l’austérité. A l’inverse, on observe aujourd’hui une réponse internationale assez uniforme face à la crise sanitaire, qui passe par une politique budgétaire et fiscale accommodante, en faveur de la demande. Je pense donc que, en 2021 et 2022, les bénéfices en Europe vont être égaux ou supérieurs à ceux observés aux Etats-Unis, et que cela va bénéficier aux actions.

Faut-il vraiment être un investisseur actif pour pouvoir en profiter ?

Suivre une stratégie passive signifie opter pour un biais d’investissement : cyclique, défensif, sectoriel. Or, la crise sanitaire mondiale a ajouté une nouvelle dimension à l’économie : celle du confinement. Les économies se sont mises à évoluer en fonction des phases de fermeture et de réouverture, bouleversant ces critères traditionnels, mais aussi les comportements classiques que l’on observe habituellement lors des cycles économiques. Le rythme de réouverture des outils de production, puis le rythme de la reprise de la consommation et, enfin, celui de la reprise dans les services, vont contraindre les investisseurs à envisager leur allocation différemment, en fonction de ces différentes phases. Autre point crucial, l’ESG. Seul un gérant actif peut réellement engager un dialogue avec le management de l’entreprise et questionner ses pratiques ESG. Un dialogue d’autant plus important que la réglementation devient très exigeante, en particulier en Europe.

Le climat et la digitalisation semblent être les deux grands thèmes majeurs de cette reprise. Est-ce qu’il y a d’autres tendances intéressantes ?

La réduction des inégalités me semble être l’une des thématiques les plus importantes. Les politiques accommodantes ont poussé les prix des actifs à la hausse, ce qui ne bénéficie qu’à une petite partie de la population. Les entreprises ont une forte pression pour maintenir des dividendes stables, ce n’est bon ni pour les salaires, ni pour la croissance. Cela entraîne des désillusions fortes, avec des répercussions politiques importantes, comme on l’a vu aux Etats-Unis, en France ou au Royaume-Uni.

Nous investissons dans la réduction des inégalités en privilégiant les entreprises qui emploient des individus ayant besoin de voir leur situation s’améliorer et travaillent par exemple dans les secteurs en lien avec les actifs réels, les infrastructures. Ce thème rejoint alors celui de l’ESG, car ces entreprises ont un rôle majeur dans la transition énergétique. Je pense ainsi à Veolia, une société dont le marché n’apprécie pas la valeur, alors qu’elle s’impose comme un acteur majeur de l’économie circulaire. L’Europe va créer bon nombre des leaders de l’économie durable.

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : LU1240328812
  • Forme juridique : sicav
  • Société de gestion : Invesco Management S.A.
  • Indice de référence : MSCI EMU Index-NR (EUR)
  • Date de lancement : 29 décembre 2004
  • Encours sous gestion : 1,06 milliard d'euros (au 30 avril 2021)

Investisseurs

  • Profil investisseur : tous souscripteurs
  • Durée de placement recommandée : trois ans
  • Taux de détention maximum pour un profil équilibré : NA

Performance

  • Objectif de performance : L'objectif du fonds consiste à surperformerl'indice MSCI EMU Index - NR (EUR) sur le long terme
  • Performance annualisée (nette) : 6,40 %
  • Performance cumulée (nette) : 175,46 %
  • Performance cumulée de l'indice de référence : 162,08 %
  • Surperformance (nette) : 13,38 %

Frais

  • Frais de gestion max. : 1,5 %
  • Frais de souscription max. : 5 %
  • Commission de surperformance : NA
  • Frais de rachat : NA

Risques

  • 6 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DICI - Document d'information clé pour l'investisseur)  
  • Risque de perte en capital
  • Risque actions

Règlement SFDR

Article 6

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