Sélection de fonds - Obligations

Lazard Credit Opportunities

Publié le 16 septembre 2021 à 10h21    Mis à jour le 16 septembre 2021 à 11h57

Investir de manière flexible sur les marchés obligataires, telle est la raison d’être du fonds Lazard Credit Opportunities. Pour ce faire, l’équipe de gestion dispose d’importantes marges de manœuvre. La composition du portefeuille n’est pas contrainte par un indice de référence et l’actif peut être investi dans l’ensemble des segments du marché obligataire – dette corporate investment grade et high yield, dette financière, dette souveraine et dette émergente – à l’échelle internationale. Cette gestion globale permet ainsi de multiplier les opportunités d’investissement. Par ailleurs, la fourchette de sensibilité aux taux est très large, puisqu’elle peut évoluer entre - 5 ans et + 10 ans. La gestion se caractérise également par une forte réactivité, qui repose sur de multiples leviers : allocation entre les différentes sous-classes d’actifs, niveau de liquidités et utilisation de dérivés pour couvrir le risque crédit du portefeuille (jusqu’à 100 % en fonction du contexte de marché). 

Le processus d’investissement, qui vise à générer une performance absolue dans différentes phases de marché, suit une double approche top down et bottom up et se déroule en quatre étapes. La première consiste à définir un scénario macroéconomique (quel sera le rythme de croissance ? Comment évolue l’inflation ? Etc.), qui va servir de socle pour construire le portefeuille. Sur cette base, l’équipe de gestion définit ensuite l’évolution à venir des taux et des spreads de crédit. Elle opère une analyse fondamentale de chaque classe d’actifs obligataire selon quatre facteurs : la macro/microéconomie, la valorisation, le sentiment des investisseurs et les facteurs techniques (méthodologie MVST). L’équipe de gestion établit aussi des prévisions par secteur (obligations financières, obligations corporate défensives et corporate cycliques) et par zones géographiques, toujours selon le modèle MVST. Le scénario d’investissement, qui est revu tous les trois mois en rythme de croisière, peut être modifié à tout moment si l’orientation de l’un des quatre facteurs précédemment évoqués change. Cela permet in fine de procéder à la sélection bottom up des meilleurs émetteurs, en fondamental (sur la base des ratios de crédit) et en valeur relative. Pour cela, la gérante pioche dans la base de données alimentée par l’ensemble des analystes-gérants crédit de la maison – onze analystes travaillant à Paris, dont trois spécialisés dans le high yield et trois dans les dettes financières, et quatre basés à Francfort.

3 questions à Éléonore Bunel, responsable de la gestion taux et gérante du fonds

Quelles sont actuellement vos vues de marché ?

Nous restons optimistes sur le crédit. Les multiples plans de relance économique se traduisent par une amélioration des fondamentaux des entreprises, qui ont publié des résultats de bonne facture et dont les ratios de crédit se redressent. Moody’s anticipe un taux de défaut inférieur à 2 % en Europe à la fin de l’année, ce qui est en dessous de la moyenne historique, et de nombreuses notations ont été relevées par les agences, dans la mesure où les niveaux d’endettement des sociétés tendent à diminuer.

Cela étant, nous continuons à suivre avec attention l’évolution de la situation sanitaire – et plus particulièrement le nombre d’hospitalisations, puisque c’est cet indicateur qui est susceptible d’entraîner des mesures de confinement et donc une pression sur la croissance économique –, ainsi que les données d’inflation. Sur ce dernier point, nous considérons que l’avenir pourrait être durablement inflationniste. Nous nous attendons par conséquent à une repentification des taux longs américains et allemands.

Ne faut-il pas s’inquiéter des niveaux de valorisation ?

Il est exact qu’ils sont un peu élevés, sans toutefois être au plus serré en matière de prime de risque. Il reste donc encore un peu de marge de manœuvre. A l’inverse, nous n’anticipons pas de tension sur les primes de risque, même s’il faut s’attendre à un peu de volatilité. Dans ces conditions, il faut investir dans les marchés obligataires dans une optique de portage.

Quels segments privilégiez-vous ?

Nous sommes aujourd’hui positionnés sur les segments les plus offensifs, c’est-à-dire sur le high yield corporate (42 % du portefeuille) et sur la dette financière subordonnée (44 % de l’actif), sur lesquels Lazard Frères Gestion dispose d’une expertise forte et d’un excellent track record en matière de sélection des émetteurs. Nous avons également une diversification sur les obligations indexées sur l’inflation américaine, à hauteur de 2 % et sur la dette émergente à hauteur de 4 %.

Nous n’avons actuellement aucune couverture, dans la mesure où le marché du crédit se tient bien, et la sensibilité aux taux d’intérêt est négative (- 4,1).

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : FR0010235507
  • Nature du produit : Lazard Credit Opportunities
  • Société de gestion : Lazard Frères Gestion
  • Indicateur de référence : eSTR capitalisé + 1,75 %
  • Date de création : 10/11/2005
  • Gérants du fonds : Eléonore Bunel
  • Encours sous gestion : 232 millions d'euros (au 31 juillet 2021)

Investisseurs

  • Profil d'investisseur : tous
  • Durée de placement recommandée : 3 ans

Performance

  • Objectif de performance sur la période d'investissement recommandée : supérieure à eSTR capitalisé + 1,75 %
  • Performance nette annualisée au 31/07/2021 :

? 1 an : 10,8 % 
? 3 ans : 6,0 %   
? 5 ans : 4,9 %

Frais

  • de gestion : 1,0 %
  • d'ouverture : 0 %
  • de rachat : 0 %

Risques

  • Echelle de risque : 4 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DICI - Document d'information clé pour l'investisseur)  
  • Risque de perte en capital 
  • Risque de crédit
  • Risque de taux
  • Risque lié aux dérivés 
  • Règlement SFDR : article 8

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