Sophie Rahm, responsable ESG et Baptiste Buisson, directeur de la gestion des mandats, solutions et ESG d’Aviva Investors France

« L’intégration des ODD, un pas de plus dans la stratégie responsable d’Aviva Investors France »

Publié le 30 avril 2021 à 13h04    Mis à jour le 27 juillet 2021 à 10h22

Fort de son engagement historique d’investisseur responsable, Aviva Investors France (AIF) développe une gamme de solutions visant à contribuer positivement aux objectifs de développement durable des Nations unies. En canalisant les flux de capitaux vers des entreprises qui favorisent l’émergence d’un monde durable et plus inclusif, AIF offre aussi à ses clients des solutions d’épargne qui font sens. Sophie Rahm, responsable ESG et Baptiste Buisson, directeur de la gestion des mandats, solutions et ESG d’Aviva Investors France nous en disent plus.

Les objectifs de développement durables des Nations unies ont été lancés en 2015. Pouvez-vous nous rappeler pourquoi?

Sophie Rahm : Les dirigeants de 197 pays des Nations unies ont adopté en septembre 2015 les objectifs de développement durable (ODD) pour mettre fin à la pauvreté, protéger la planète et assurer à tous la prospérité. Au nombre de 17, avec pour chacun plusieurs cibles d’amélioration, les ODD visent à inciter les Etats, le secteur public mais aussi le secteur privé, la société civile et chacun d’entre nous à agir en faveur d’un avenir durable. L’ambition est de taille : selon les Nations unies, le financement pour atteindre les ODD d’ici à 2030 est estimé à 2 500 milliards de dollars par an uniquement dans les pays en développement.

Quel est le rôle de l’industrie de la gestion d’actifs ?

Baptiste Buisson : Il reste encore beaucoup à faire pour encourager les entreprises et leur donner les moyens de créer des solutions innovantes en faveur du progrès vers les ODD, et ce à une échelle et à un rythme suffisamment important pour avoir un impact sur le long terme. Les investissements nécessaires sont aussi gigantesques. Les Etats et le secteur public ont, bien sûr, un rôle central en matière de financement mais le secteur privé dispose d’un potentiel bien plus important encore. Le monde de la finance, et notamment l’industrie de la gestion d’actifs, peut, et doit, orienter les flux de capitaux privés vers les entreprises qui produisent des biens et des services contribuant positivement aux ODD.

Quelles sont les ambitions d’Aviva Investors France ?

Baptiste Buisson : Nous intégrons déjà les critères ESG (environnement, social et gouvernance) dans nos stratégies d’investissement et 23 de nos fonds ont obtenu le label ISR français (à fin mars 2021) tandis que d’autres sont en cours de labellisation. Pour aller encore plus loin, certaines de nos stratégies reposent sur la contribution positive à certains ODD. Notre ambition est de développer cette gamme de fonds thématiques dits « à impact ». Les solutions d’investissement basées sur des ODD, c’est-à-dire sur des enjeux concrets et lisibles pour tout un chacun, peuvent, parallèlement à la recherche d’un rendement financier, donner du sens aux placements de nos clients, notamment dans la perspective de la constitution d’une épargne de long terme en vue de financer une retraite ou des projets de vie.

Comment les ODD sont-ils intégrés dans un processus de gestion ?

Sophie Rahm : Tout d’abord, nous avons classé ces 17 ODD en trois piliers durables qui définissent notre stratégie produits : l’amélioration des conditions de vie des individus, la préservation des ressources de la planète et l’atténuation des effets du changement climatique. Notre équipe de recherche thématique travaille avec nos équipes de gestion pour développer des stratégies d’investissement capables d’accompagner la transition vers un avenir durable, axées sur ces trois piliers. A la lumière de la thématique d’investissement d’un fonds, l’équipe de gestion va sélectionner des entreprises dont les biens et les services ont un impact neutre ou positif sur les ODD avec l’aide des scores fournis par ISS OEKOM, un fournisseur de référence de données d’impact. Un filtre d’exclusion est aussi appliqué pour éliminer les secteurs incompatibles avec les ODD (tabac, énergies fossiles, entreprises ayant des problèmes réputationnels). Une fois les entreprises présélectionnées, l’équipe de gestion affine sa sélection sur la base des critères financiers mais aussi extra-financiers (ESG). Sélectionner des entreprises apportant des solutions pour atteindre les ODD, c’est aussi s’assurer que leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance sont satisfaisantes. 

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