Expertise

Coface modernise son programme d’assurance-crédit

Publié le 26 juin 2015 à 17h09    Mis à jour le 8 juillet 2021 à 19h38

Anne del Pozo

Avec sa nouvelle offre TradeLiner, Coface entend mieux répondre aux besoins actuels des entreprises du mid-market en matière d’assurance-crédit.

Aujourd’hui, les entreprises attendent de leur assu­rance-crédit qu’elle soit simple d’accès, qualitative et réponde à leurs besoins de couverture du risque domestique et international. «Des attentes auxquelles nous entendons répondre à travers notre nouvelle offre TradeLiner qui, à terme, remplacera Globalliance, explique Patrice Luscan, directeur marketing du groupe Coface. Avec TradeLiner, nous facilitons la lecture et la compréhension de nos couvertures d’assurance-crédit et nous améliorons la qualité des garanties que nous délivrons. Elle a également pour vocation de faire converger notre offre dans ses modalités pratiques locales et internationales de manière à proposer aux entreprises qui se développent à l’international une assurance­-crédit homogène.»

Une offre plus simple à comprendre

Pour que les entreprises s’approprient plus facilement son offre, Coface s’est attachée, dans TradeLiner, à rendre ses contrats plus faciles à appréhender. «A cette fin, nous avons par exemple adopté un plan miroir des conditions générales et des conditions particulières de nos contrats, ajoute Patrice Luscan. Nous faisons un effort de transparence sur les prestations que nous vendons aux entreprises.»

Des contrats plus flexibles

Parallèlement, TradeLiner se veut flexible­ à différents niveaux et notamment en termes d’indemnisation. Jusqu’à présent, les indemnités étaient réglées immédiatement après la déclaration de sinistre uniquement lorsque le client était défaillant. Lorsque ce n’était pas le cas, l’entreprise devait attendre cinq mois pour recevoir son indemnisation. «Avec TradeLiner, elle peut réduire ce délai à deux mois, explique Patrice Luscan. Une décision qu’elle prend lors de la déclaration de sinistre et en fonction de ses besoins en trésorerie.»

De même, lorsqu’un risque politique devient imminent, TradeLiner propose à l’entreprise de conserver son assu­rance du risque commercial. «Lorsqu’un risque politique n’est plus assurable, certaines entreprises sont intéressées pour maintenir une garantie du risque commercial, souvent parce qu’elles réalisent aussi des achats dans le pays et peuvent s’affranchir des problèmes de transfert. C’est alors un vrai plus de pouvoir scinder le volet politique et le volet commercial de la garantie», précise Patrice Luscan. Avec TradeLiner, Coface introduit également un ajustement automatique du minimum de prime. «Un assuré dont l’activité ralentit va désormais bénéficier d’une révision automatique de son minimum de prime à chaque renouvellement de son contrat, poursuit Patrice Luscan. Nous lui proposons de recalculer ce minimum de prime tous les ans sur la base du chiffre d’affaires déclaré à N – 1.»

Enfin, Coface introduit dans TradeLiner, un principe de rétroactivité de 60 jours des agréments délivrés et utilise désormais le même taux de recouvrement de créances­ à l’international qu’en domestique.

Une efficience renforcée

La mise en place de TradeLiner a également été l’occasion, pour Coface, de revoir son système de facturation de primes, jusqu’à présent établi sur un prédécompte trimestriel et une régularisation en fin d’année. En effet, aujourd’hui, les entreprises sont de plus en plus souvent amenées à réaliser des clôtures comptables mensuelles ou trimestrielles, pour des raisons de communication financière ou pour répondre aux exigences de leurs actionnaires, opérations pour lesquelles l’ajustement des charges en fin de période complique les choses. «Notre système de facturation n’était plus adapté aux processus comptables des entreprises, souligne Patrice Luscan. C’est la raison pour laquelle nous leur proposons désormais une facturation mensuelle en fonction de leur chiffre d’affaires réel. La charge d’assurance- crédit suit ainsi le développement du CA, supprimant tout aléa sur le compte de résultat.»

Pour gagner en efficience, Coface renforce également, avec TradeLiner, la communication entre ses arbitres et ses assurés. L’objectif de cette démarche consiste notamment à mieux gérer le désengagement de l’assureur crédit en fonction des ordres à livrer de l’entreprise.

Une palette d’options

Pour garantir un service adapté et complet, TradeLiner intègre par ailleurs un ensemble d’options. Au travers de sa prestation TopLiner, déjà proposée depuis plus de deux ans, Coface offre un service d’assurance complémentaire dont le prix est établi selon la criticité du risque client. «Elle permet à nos clients d’arbitrer sur l’intérêt ou non de prendre le risque avec un client insuffisamment couvert, en fonction de la marge attendue et du coût lié à cette assurance­ complémentaire», précise Patrice Luscan. Des options sont également proposées pour couvrir les risques politiques, de catastrophe naturelle, de fabrication, d’avance aux fournisseurs, de gestion des litiges ou encore de recouvrement de créances non garanties.

Enfin, Coface s’engage également dans la digitalisation de ses processus. CofaServe permet ainsi de créer une interface entre le système d’information de l’assureur crédit et celui de l’entreprise. Pour automatiser et optimiser la gestion des contrats d’assurance-crédit en exploitant les informations issues de la comptabilité de l’assuré, Coface France lance également en juillet sa nouvelle prestation CofaNet PolicyMaster.

«Au-delà des engagements de qualité, d’efficience et de complétude en matière de services que nous proposons désormais avec TradeLiner, le lancement de cette nouvelle offre lève le voile sur l’architecture de la nouvelle gamme Coface : après EasyLiner pour les PME et TradeLiner­ pour les ETI, nous lancerons prochainement GlobaLiner pour les grands comptes internationaux», conclut Patrice Luscan.

Questions à…Christophe Viprey, directeur des garanties publiques, Coface

Ancien élève de l’ENS de Cachan et de l’ENA, Christophe Viprey rejoint le ministère de l’Economie et des Finances en 2002. Il devient conseiller économique à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne à Bruxelles de 2004 à 2006. Entre 2007 et 2011, il dirige le bureau de la politique commerciale puis celui des affaires aéronautiques, militaires et navales à la direction générale du Trésor. En 2011, il prend la tête de la direction des garanties publiques de Coface.

Que propose Coface Garanties Publiques en termes d’assurance change ?

L’assurance change de Coface se compose de deux couvertures de risques change à l’export : l’assurance change négociation d’une part et l’assurance change contrat d’autre part. La première permet de faire une offre en devise sans prendre de risque de change entre le moment où l’offre est émise et celui où le contrat est conclu. Elle garantit donc contre les fluctuations du cours des devises entre ces deux dates clés de la mise en place d’un contrat de vente à l’export. La seconde couvre le risque de change entre la conclusion d’un contrat et le règlement client. Elle garantit ainsi à l’exportateur le montant du chiffre d’affaires qu’il encaissera sur une opération commerciale, quelle qu’en soit la durée. Ces garanties peuvent couvrir des montants allant jusqu’à 120 millions d’euros.

Pour quelles raisons mettez-vous actuellement l’accent sur votre offre assurance change ?

Le contexte actuel du cours des devises et la faiblesse de l’euro par rapport au dollar rend l’offre assurance change particulièrement intéressante pour les entreprises. En figeant aujourd’hui le cours de l’euro avec une telle prestation, les entreprises se garantissent contre la baisse du dollar qui, à terme, pourrait devenir inévitable.

Quelles sont les grandes évolutions actuelles de Coface Garanties Publiques ?

Nos évolutions concernent essentiellement les nouvelles coopérations mises en place entre Coface Garanties Publiques et, d’une part, SFIL, d’autre part, Bpifrance. Désormais, nous sommes prêts à garantir une demande de refinancement de SFIL et ce, à des taux très favorables. La nouveauté repose non pas sur le produit de garantie Coface sur le refinancement des crédits acheteurs proposés par les banques, qui existe depuis 2012, mais sur notre accord avec SFIL. Ce dernier date de ce printemps. Avec Bpifrance, le nouvel accord de coopération porte sur la garantie du crédit acheteur export sur des montants limités (inférieur à 25 millions d’euros). Dans cette tranche, l’offre de Bpifrance viendra compléter celle des autres banques, des insuffisances ayant été constatées dans cette tranche de crédits export.

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