Le programme d’optimisation des coûts d’Aperam demande sans cesse plus de ressources à la direction financière, qui doit rassurer les créanciers sans pour autant hypothéquer l’avenir de l’entreprise.
Ralentissement de la consommation, concurrence chinoise et surcapacité de production à l’échelle de l’Europe sont désormais les trois enjeux auxquels doivent faire face les entreprises productrices d’acier inoxydable. Pour affronter ces problèmes d’ordre avant tout industriel, la société Aperam (5,26 milliards de dollars, soit 4,05 milliards d’euros, de chiffre d’affaires en 2012) a décidé de jouer également… une carte financière ! Ex-filiale d’ArcelorMittal récemment devenue indépendante, Aperam est entrée en Bourse au début de l’année 2011, dans ce contexte difficile. Bien que n’étant plus actionnaire, le groupe ArcelorMittal – la famille Mittal restant néanmoins au capital avec 40 % des parts – lui a initialement prêté 900 millions de dollars afin de financer ses besoins de financement courant.
Aperam a néanmoins obtenu sa totale indépendance financière dès le mois de mars suivant, date à laquelle elle a obtenu un crédit bancaire auprès d’un pool de neuf établissements de 800 millions de dollars sur trois ans, et a émis avec succès deux obligations de 250 millions de dollars sur le marché américain. Ceci lui a permis de rembourser ArcelorMittal et d’obtenir un bon niveau de liquidité.
«La situation de départ était néanmoins complexe, reconnaît Julien Onillon, directeur administratif et financier. Nous avions une dette globale de 851 millions de dollars en janvier 2011, et rapidement nous avons dû faire face à un sévère recul de notre chiffre d’affaires, lié au...
