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Placements de trésorerie

Les contrats de capitalisation ont la cote

Publié le 3 juillet 2015 à 16h30    Mis à jour le 3 juillet 2015 à 19h34

Arnaud Lefebvre

A la recherche de produits de trésorerie sécurisés offrant du rendement dans un environnement de taux faibles, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers les contrats de capitalisation. La rémunération de ce support, comparable à l’assurance vie, dépasse le plus souvent 2 %.

Lancés il y a de nombreuses années

, les contrats de capitalisation connaissent actuellement une seconde jeunesse auprès des entreprises éligibles (voir encadré). «Depuis quelques mois, nous recevons de plus en plus de demandes provenant de cette clientèle, confirme Christophe de Vaublanc, directeur général de Swiss Life Assureur gestion privée. Jusqu’à l’année dernière encore, ce n’était pas le cas dans de telles proportions.» Il faut dire que ce produit de placement de long terme proposé par les assureurs, qui permet de capitaliser des sommes versées à l’intérieur d’un contrat pouvant être investi dans plusieurs types de supports, se révèle particulièrement attractif en termes de rémunération : alors que les rendements offerts par les fonds monétaires et les comptes à terme peinent à atteindre ou à dépasser sensiblement le seuil de 1 %, ceux relatifs à ces contrats sont le plus souvent compris entre 2 % et 3 %, voire davantage ! Un différentiel qui s’explique principalement par leur durée de placement, quatre ans, qui permet aux assureurs d’investir sur des échéances plus longues, naturellement plus rémunératrices. Outre les intérêts perçus, ce produit est d’autant plus apprécié que la plupart des contrats constituent un placement sécurisé. «Lorsque la trésorerie est investie dans des fonds en euro, le capital placé est en effet garanti, signale David Guyot, fondateur du courtier spécialisé Pandat. Combinée aux rendements, cette caractéristique séduit notamment les holdings patrimoniales, qui sont aujourd’hui nombreuses à se tourner vers ces contrats.»

Une prise de risques accrue dans les nouveaux contrats

Mais cette tendance pourrait évoluer sous l’effet d’exigences nouvelles de la part des assureurs. «Afin de se protéger contre une éventuelle poursuite de la baisse des taux, qui fragilise les performances de leurs produits de placement, les assureurs cherchent de plus en plus à limiter la part garantie de ces contrats, poursuit David Guyot. Ils imposent à leurs clients un placement partiel des fonds sur des supports en unité de compte (actions, immobilier, etc.) qui, pour leur part, n’incluent pas une protection du capital mais peuvent permettre des rendements supérieurs.» Une décision qu’a historiquement prise Swiss Life Assureur gestion privée. «Depuis toujours, nous demandons à ce qu’au moins 30 % du montant placé sur ces contrats le soient en unités de compte», illustre Christophe de Vaublanc.

Selon certains courtiers, cette situation pourrait amener des entreprises, dont la prudence en matière de placements est exacerbée par le regain de volatilité sur les marchés financiers, à privilégier des produits plus traditionnels, comme les dépôts à terme. Jusqu’à présent, un tel mouvement n’a cependant pas été constaté, bien au contraire. «Le fait de “mettre en risque” 25 % d’un montant correspondant à 10 % seulement de notre trésorerie globale peut nous rapporter cette année au moins 50 points de base en plus, témoigne un trésorier venant de souscrire à un contrat de capitalisation. Alors que le risque supporté est relativement faible, l’impact en termes de rendement est potentiellement significatif.» De quoi attirer dans les prochaines semaines de nouvelles sociétés en quête d’une diversification de leurs sources de placement.

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