(AOF) - Les investisseurs devraient s'intéresser davantage à la question du redressement du marché du travail plutôt qu'à celle, très médiatisée, de l'inflation, estime Peter de Coensel, CIO taux fixes, DPAM. Comme durant la période qui a suivi la crise de 2007-2009, le redressement du marché du travail prendra un certain temps. Cependant, les tensions découlant des inégalités pourraient devenir problématiques. Le débat concernant l'inadéquation entre offre et demande de main-d'œuvre ainsi que les questions sociétales méritent davantage d'attention, indique la société de gestion.
Pour DPAM, La priorité de la banque centrale américaine est la bonne santé du marché du travail, la question de l'inflation est subsidiaire. La Fed dispose de tous les instruments nécessaires pour contrôler les taux. Le contrôle implicite de la courbe des taux souvent évoqué dans les chroniques du gérant l'an passé reste toujours d'actualité.
DPAM rappelle que le précédent cycle de resserrement monétaire a duré trois ans, de décembre 2015 à décembre 2018, et il a fait remonter les taux directeurs à 2,5 %.
A l'avenir, les différentes étapes du mouvement de hausse pourraient se situer à un niveau inférieur et le prochain cycle de resserrement monétaire pourrait aboutir à des taux directeurs qui ne progresseraient que jusqu'à 1,5% ou 2%.
Cela pourrait expliquer le fait que les taux américains soient sortis de la fourchette de 1,50-1,75% dans laquelle ils évoluaient depuis deux mois.
Dès que le marché cessera de se focaliser sur l'inflation pour s'intéresser au redressement de l'emploi, les taux à 10 ans pourraient revenir dans une fourchette de 1,25% à 1,50%, conclut le gérant.