(AOF) - Les marchés actions européens ont clôturé en légère baisse, les investisseurs reprenant leur souffle après une première partie de semaine vécue tambour battant. Le CAC 40 a cédé 0,24% à 6 991,68 points. Sur la semaine, la Bourse de Paris enregistre cependant un gain de 3,3%. L'évolution est similaire pour l'indice Euro Stoxx 50 qui a abandonné 0,25% vendredi, mais gagne 2,8% en cinq séances. Wall Street, lui, affiche ce soir un brin d'optimisme en plus. A la mi-séance, le Dow Jones et le Nasdaq gagnent 0,1%.
Après une fin novembre tourmentée par la découverte du variant Omicron, les Bourses ont repris leur marche vers l'avant, rassurées par de premières études révélant que le variant n'était pas plus dangereux que ses prédécesseurs.
S'il semble parvenir à contourner la protection vaccinale à deux doses, la troisième serait globalement protectrice. Et, le cas échéant, un vaccin " dédié " pourrait être commercialisé dès le mois de mars.
Le risque Omicron a-priori écarté, les investisseurs ont pu se focaliser sur le thème directeur des prochains mois : l'évolution des politiques monétaires des banques centrales.
Ainsi, ils attendaient avec intérêt les chiffres de l'inflation américaine de novembre tombés en début d'après-midi. Ils sont ressortis sans grande surprise.
L'inflation a continué de progresser le mois dernier pour atteindre son plus haut niveau depuis les années 1980. Elle a augmenté de 6,8% sur l'année et de 0,8% en novembre.
Les moteurs de cette inflation demeurent inchangés : il s'agit notamment du prix du logement, de la forte demande des consommateurs et des perturbations connues par les chaînes de production.
" Les économistes s'attendent désormais à voir l'inflation atteindre son plus haut niveau au premier trimestre 2022 et rester élevée tout au long de l'année ", a commenté Jonathan Baltora, head of Sovereign, Inflation & FX chez AXA IM.
" La Réserve Fédérale s'est beaucoup préoccupée de ne pas commettre une erreur de politique monétaire en normalisant prématurément les conditions de financement, elle se trouve aujourd'hui face à une inflation durable et plus élevée qu'attendu ", analyse l'expert. La réponse de la Fed à ce dilemme est attendue le 15 décembre. D'ici là, les marchés devraient rester sur leur garde.
Le palmarès hebdomadaire de la Bourse de Paris est dominé par Airbus (+7,5%) et Michelin (+7,4%). Les deux valeurs avaient souffert la semaine précédente de l'apparition d'Omicron.
Hermès (-1,1%) a accusé la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par son impressionnante valorisation (70,7 fois son bénéfice attendu en 2021).