(AOF) - Le PIB français a rebondi de 7% après avoir reculé de 8% en 2020, a indiqué l’Insee. Le niveau moyen du PIB en 2021 se situe ainsi 1,6 % en deçà de son niveau moyen en 2019, avant la crise du Covid. Toutefois, le PIB du dernier trimestre de 2021 dépasse de 0,9% son niveau d’avant-crise, a précisé l'institut de statistique. « Le choc en France en 2020 a été plus fort que la moyenne européenne et la reprise économique française en 2021 a été à son tour beaucoup plus dynamique », explique ING France.
Si la croissance a ralenti au quatrième trimestre à 0,7% après +3,1% au troisième trimestre, les économistes interrogés par Reuters étaient plus pessimistes, visant +0,5%. Il s'agit d'une première estimation. " Les différentes contributions à la croissance du PIB sont plus homogènes ce trimestre ", a souligné l'Insee.
" Le troisième trimestre était caractérisé par la levée totale des restrictions sanitaires et ainsi par une reprise mécanique de l'activité et de la consommation, en particulier dans les secteurs de service ", rappelle Crédit Agricole.
La demande intérieure finale (hors stocks) a contribué à hauteur de 0,5 point à la croissance du troisième trimestre, après +3,6 points au trimestre précédent. En particulier, le rythme de croissance des dépenses de consommation des ménages (+0,4 % après +5,6 % au troisième trimestre 2021) est similaire à celui des investissements (+0,5 % après +0,1 %). La contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB est légèrement négative ce trimestre : –0,2 point, après +0,2 point au trimestre précédent. Enfin, la contribution des variations de stocks à l'évolution du PIB est positive : +0,4 point après –0,7 point au troisième trimestre.
Crédit Agricole souligne que l'acquis de croissance pour 2022 est très favorable à +2,4% et l'objectif du gouvernement d'une croissance à 4% en 2022 est atteignable. Cette semaine, le FMI a réduit de 0,4 point sa prévision de croissance pour la France en 2022, à 3,5%.