(AOF) - Evoluant en légère baisse sur la première partie de séance, Thales a brusquement décroché dans l’après-midi, pour occuper la dernière place du CAC 40 avec un recul de 3,09 % à 80,28 euros. A l’inverse, Atos a bondi de 8,16 % à 35,01 euros et s’adjuge la première place du SBF 120. Selon Reuters, Thales aurait pris contact avec des investisseurs financiers en vue d'un rachat de la division cybersécurité d'Atos (BDS), et ce, dans le cadre d’une opération estimée à près de trois milliards de dollars.
Thales et son conseil Centerview Partners auraient approché plusieurs fonds de capital-investissement, dont Bain Capital, en vue d'étudier la possibilité d'une offre commune sur Atos préalable à la scission de ses activités, a ajouté le média sur la base de sources anonymes.
Mais l'entreprise pourrait s'avérer périlleuse. Reuters explique que le gouvernement français serait réticent à l'idée de voir des " champions nationaux " comme Atos passer sous le contrôle d'investisseurs étrangers. D'autant plus qu'une élection présidentielle se profile à l'horizon.
Ces rumeurs de démantèlement interviennent alors qu'Atos est au plus bas en Bourse depuis 2012. Le groupe, dont la capitalisation avoisine désormais les 4 milliards d'euros, a déjà lancé deux " profit warning " depuis l'été dernier.
L'accélération de la migration vers le Cloud du fait de la pandémie a en effet entraîné une accélération du déclin des activités de gestion d'infrastructures classiques. Résultat : Atos a été remplacé au sein du CAC 40 par Eurofins en septembre dernier.