(AOF) - EDF a cédé 3,17% à 8,136 euros, pénalisé par le regain d'aversion pour le risque. L'électricien public a annoncé ce matin une bonne nouvelle pour l'emploi et particulièrement pour les jeunes diplômés. Pour répondre aux enjeux de la filière nucléaire, le groupe a pour ambition de recruter 7 500 salariés en France dans le domaine du nucléaire sur la période 2022 – 2024, avec 3 300 nouveaux collaborateurs en 2022. En complément, jusqu'à 750 postes seront proposés en 2022 du côté d'EDF Renouvelables en France et à l'international.
EDF lance ainsi une campagne de recrutement sur l'ensemble du territoire. Ces recrutements concernent des jeunes diplômés (du bac pro au bac+5), ainsi que des candidats avec de l'expérience dans les domaines techniques (notamment en mécanique, exploitation, électrotechnique, automatisme, maintenance) et dans le numérique.
Plus de 10% des recrutés en 2022 pour EDF en France seront issus de bac pro, environ 40% de Bac +2/3, environ 50% d'écoles d'ingénieur ou d'universités. Par ailleurs, l'alternance étant un levier essentiel de recrutement, plus de 40% des alternants et stagiaires sortants seront recrutés en 2022 à la suite de leur expérience au sein d'EDF SA.
Sur les 15 500 postes, 8 000 seront des nouveaux salariés dont 7 000 en CDI, 4 000 alternants pour la promotion 2022-2023 et 3 500 stagiaires. Ces créations représentent plus de 9% du personnel actuel du groupe (165 000 collaborateurs).
Cette annonce intervient quelques jours après la décision d'Emmanuel Macron de relancer la filière nucléaire française.
Le président français a annoncé la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2 et ouvre la porte à huit supplémentaires. En parallèle, Emmanuel Macron entend prolonger tous les réacteurs qui peuvent l'être. Il a demandé à EDF d'étudier les conditions de prolongation au-delà de 50 ans, après de premières prolongations au-delà de 40 ans. Pour atteindre ces objectifs, le président prendra ses responsabilités "pour sécuriser la situation financière d'EDF".