(AOF) - C’était la Bérézina sur les marchés actions ce jeudi, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Si la plus grande partie des actions ont clôturé dans le rouge, certaines ont accusé des replis bien plus significatifs que la moyenne du marché. C’est le cas de Renault (-9,07% à 29,22 euros) et de Société Générale (-12,15% à 27,30 euros), qui ont figuré dans les tréfonds du CAC 40. Ces groupes pâtissent de leur exposition à la Russie, alors que de nouvelles sanctions financières devraient sans doute être prises à l’encontre du pays.
Renault est exposé à la Russie via le constructeur automobile Avtovaz (marque Lada), qu'il contrôle depuis 2017. Aujourd'hui, encore 20% des pièces en valeur équipant les Lada sont importées. L'an dernier, la Russie a représenté le deuxième marché du groupe Renault, avec près de 482 000 véhicules écoulés.
De son côté, Société Générale est présente en Russie via sa filiale Rosbank. Cette dernière est basée à Moscou et compte 550 succursales pour plus de 5 millions de clients particuliers. Scope précise que la filiale russe de Société Générale représente 16 milliards d'euros d'actifs. Selon Citi, l'exposition de Société Générale et d'Unicredit aux contreparties russes représente moins de 2% de leur exposition totale et moins de 3% des revenus, tandis que les fonds propres et les lignes de financement des entités russes représentent moins de 7% des fonds propres tangibles.
En début d'après-midi, Société Générale a indiqué que sa filiale russe, Rosbank " continuait d'opérer ses activités de manière normale dans un cadre de surveillance renforcé ".
Au total, plus de 500 entreprises françaises opèrent en Russie, selon le ministère français de l'Economie.