(AOF) - Laurent Maurel, analyste chez GoldBroker, souligne que nous assistons à des achats d’or physique toujours plus importants. L’investissement sur les ETF liés à l’or physique a dépassé 60 tonnes depuis début février. Les achats d’or physique chez les détaillants américains sont aussi en très nette hausse. « Mais c’est le rythme d’achats d’or par les banques centrales qui risque de s’accélérer », explique-t-il.
" La guerre en Ukraine et ses conséquences économiques ont complètement changé la stratégie des banques centrales. Les sanctions imposées à la Russie prouvent que les canaux de règlements internationaux peuvent être fermés en quelques heures, et les réserves détenues à l'extérieur peuvent être saisies en un clic de souris. La réaction russe à ces sanctions prouve que les dettes détenues peuvent être aussi converties en monnaie dévaluée de manière unilatérale ", analyse Laurent Maurel.
Les banques centrales réalisent avec cette guerre la différence entre des actifs sans contrepartie et des actifs dépendant d'engagements de parties tierces.
" De manière logique, l'or physique retrouve le statut d'investissement prioritaire dans un tel contexte ", conclut l'analyste.