(AOF) - Les bourses européennes se sont offertes un solide rebond mardi alors que les négociations entre Ukraine et Russie laissent entrevoir une lueur d'espoir pour la paix. Le CAC 40 a ainsi terminé sur une hausse de 3,08% à 6 792,16 points, et l'Euro Stoxx 50 s'est adjugé +2,61% à 3 988,47 points. Les marchés américains font preuve quant à eux d'un optimisme plus prudent, le Dow Jones et le Nasdaq progressant respectivement de 0,73% et 1,25% en fin d'après-midi.
Réunies sous l'égide de la Turquie, les délégations de négociateurs ukrainiens et russes ont semble-t-il fait un pas l'une vers l'autre, et avancer vers la résolution d'un conflit qui dure depuis plus d'un mois. L'Ukraine a en effet proposer sa neutralité en échange de garanties de la Russie concernant sa sécurité. Dans le même temps, Moscou a annoncé avoir ralenti ses opérations militaires autour de Kiev.
Des nouvelles encourageantes que l'on attendait pas, tant les derniers pourparlers avaient été stériles. L'Ukraine n'adhèrerait ainsi à aucune alliance militaire, ni ne recevrait aucune base militaire étrangère sur son sol. Le pays a également demandé à la Russie de ne pas s'opposer à une éventuelle adhésion à l'UE.
Ces négociations, jugées constructives et productives, ont notamment eu pour effet de faire chuter les cours de l'or noir et du gaz, sous pression depuis le début du conflit. Les obligations européennes, délaissées au profits des actions, ont quant à elles vu leurs rendements grimper, le rendement du 2 ans allemand repassant même en territoire positif pour la première fois depuis 2014. Le 10 ans américains (-2,4 oints de base) a en revanche échappé à cette hausse.
A la bourse de Paris, Renault, plus exposé à la Russie, a largement dominé les débats (+11,68%), suivi de Worldline (+9,86%) et Société Générale (+8,33%). Thales (-5%) a en revanche souffert de l'avancée des négociations, tout comme TotalEnergies (-1,88%), pénalisé par le repli du pétrole.