(AOF) - Les Bourses européennes ont clôturé en net repli ce vendredi, alors que l’inflation américaine s’est révélée plus forte que prévu. Ainsi, le CAC 40 a perdu 2,69% à 6 187,23 points et l’Euro Stoxx 50 a abandonné 3,32% à 3 600,74 points. Sur la semaine écoulée, ces indices accusent des chutes respectives de 4,73% et 4,83%. A Wall Street, le temps est également à l’orange vendredi, en fin d’après-midi : le Dow Jones et le Nasdaq Composite reculent de 2,44% et 3,55%.
Les places du Vieux Continent ont débuté la séance dans le rouge, dans l'attente fébrile de la publication de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis. En début d'après-midi, les craintes des investisseurs ont été confirmées, provoquant un brusque décrochage des indices.
En effet, les prix à la consommation ont grimpé de 8,6% en mai en rythme annuel, alors que le consensus Reuters escomptait une hausse moindre de +8,3%. Surtout, l'inflation accélère par rapport à son niveau d'avril (+8,3%).
Dans ce contexte, la Fed, qui se réunit la semaine prochaine, pourrait être amenée à accélérer sa politique de resserrement monétaire, ce qui ne manquera pas d'affecter l'activité économique. Certains observateurs redoutent même une entrée en récession de l'économie américaine.
Sur le compartiment obligataire, cela se traduit par un bond de 9 points de base pour le 10 ans américain et de 7 points de base pour son équivalent allemand.
A cette statistique inquiétante s'est également ajouté un autre indicateur préoccupant. La confiance du consommateur américain, mesuré par l'Université du Michigan, est ressortie à 50,2 au mois de juin, après 58,4 en mai. Cela représente un repli bien plus marqué que prévu, le consensus visant 58.
Au chapitre des valeurs, Air Liquide (+4,03%), Renault (+2,19%) et Euroapi (+2,06%) ont signé les plus fortes hausses du CAC 40 cette semaine. A l'inverse, Crédit Agricole (-7,80%), Publicis (-7,54%) et BNP Paribas (-7,53%) ont terminé en queue de l'indice phare parisien.