(AOF) - EDF bondit de 5% à 10,13 euros, soutenu par Reuters selon laquelle le gouvernement français pourrait dépenser plus 8 milliards d'euros pour nationaliser l'énergéticien français. L'agence de presse confirme l'intention du gouvernement de lancer une offre publique d'achat sur EDF et de parachever la prise de contrôle totale cet automne. D'après JPMorgan, cité par Reuters, l’État pourrait proposer environ 12 euros par titre, soit une prime de 53% par rapport au cours de clôture du 5 juillet, veille de l'annonce du projet de nationalisation par la Première ministre, Elisabeth Borne.
Hier, JPMorgan a relevé sa recommandation sur EDF de Sous-pondérer à Surpondérer et revu à la hausse son objectif de cours de 7,6 à 12 euros. Le broker ne voit pas de signaux annonçant la fin de hausse des prix de l'électricité. Cette flambée pose problème au gouvernement français car, dans le cadre de la réglementation actuelle, elle conduirait à une augmentation des tarifs de 50% à 60% en janvier prochain, observe le bureau d'études.
La nécessité de "re-réglementer" est plus urgente que jamais, et le gouvernement a annoncé qu'il allait nationaliser EDF.
Le courtier pense que cela pourrait se faire par une offre publique de retrait sur les 16% que l'Etat ne détient pas encore plutôt que par une loi adoptée par le Parlement. Cela signifie que les minoritaires pourraient s'attendre à une prime pour aider à accélérer le processus.
L'analyste estime que, malgré les difficultés actuelles, une action EDF re-réglementée devrait valoir 14 et 20 euros. Une offre se situant entre les deux pourrait satisfaire les deux parties, estime JPMorgan