(AOF) - Un groupe de luxe tel que Ferrari n’a pas le droit à l’erreur, aussi bien dans la fabrication de ses bolides que dans ses publications financières. Le titre fabricant de voitures de luxe coté à Wall Street perd ainsi aujourd’hui 1,38% à 194,21 dollars. La firme de Maranello a pourtant relevé plusieurs de ses objectifs annuels, mais les investisseurs retiennent surtout son inflexion sur sa prévision de marge d’Ebitda. La société italienne cible ainsi un Ebitda ajusté d'au moins 1,73 milliard d'euros contre de 1,70 à 1,73 milliard d'euros précédemment.
Les revenus sont prévus pour leur part à environ 5 milliards d'euros contre environ 4,9 milliards d'euros auparavant. La marge d'Ebitda est ainsi anticipée à environ 35% contre au moins 35% auparavant.
Elle était déjà sous pression au troisième trimestre. Sur cette période, l'Ebitda ajusté a augmenté de 17,1% à 435 millions d'euros, faisant ressortir une marge d'Ebitda de 34,8%, en repli de 40 points de base. Le consensus s'élevait à 418 millions d'euros.
Ferrari a évoqué un mix-prix défavorable (-26 millions d'euros) en l'absence de ventes de sa gamme de supercar, Icona. Le concurrent d'Aston Martin a aussi mis en cause une hausse des coûts industriels et de la R&D (34 millions d'euros) du fait de l'inflation et de l'augmentation des amortissements. Cette dernière s'explique par le début de la production de nouveaux modèles. La société commence à produire des Dayton SP3 et de Purosangue pour des livraisons en 2023.
Entre juillet et septembre, Ferrari a livré 3 188 bolides, en hausse de 15,9%, permettant aux revenus de bondir de 18,7% à 1,25 milliard d'euros.