(AOF) - Les indices européens ont reculé, affaiblis par les commentaires du président de la Fed sur la future trajectoire des taux d'intérêt. L’indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,54% à 6 243,28 points tandis que l’EuroStoxx50 a cédé 0,80% à 3 593,14 points. La Bourse de Londres a fait exception et gagné 0,60% grâce à la forte baisse de sa devise. La Banque d’Angleterre a jugé que les marchés étaient trop agressifs s’agissant de leurs prévisions de taux d’intérêt.
En forte baisse hier, Wall Street restait sous pression, avec un Dow Jones grappillant 0,03% et un Nasdaq Composite perdant 0,95% vers 17h30.
Même si Jerome Powell a laissé entendre que le rythme de hausse des taux pourrait ralentir, le président de la Fed a déclaré qu'il était " très prématuré " de penser à une pause. Il a aggravé la situation en ajoutant que le taux d'intérêt terminal serait plus élevé qu'attendu. La Fed évoquait alors un taux final de 4,6%.
En conséquence, le rendement du 10 ans américain s'est fortement tendu depuis hier soir. Après être passé au-dessus de 4,20%, il gagne désormais 10 points de base à 4,15%. Selon le CME FedWatch Tool, les marchés intègrent désormais un taux directeur de la Fed à 5%/5,25% au premier trimestre 2023.
Autre conséquence de la réunion de la Fed, la courbe des rendements obligataires à 2 et 10 ans n'a jamais été aussi inversée depuis le début des années 80 à – 54 points. Une telle inversion est considérée comme le signal avant d'une récession.
Cet après-midi, La Banque d'Angleterre a suivi sa consoeur américaine et relevé son principal taux directeur de 75 points de base pour le porter à 3%. " De nouvelles hausses du taux directeur pourraient être nécessaires pour que l'inflation revienne durablement à l'objectif fixé " a prévenu la vieille dame de " Threadneedle Street " .
Si la Fed a accaparé les gros titres de la presse financière, la saison des résultats d'entreprises se poursuit en Europe et en France. Si BNP Paribas a bénéficié de sa bonne performance trimestrielle, cela n'a pas été le cas pour Stellantis. Plus forte baisse du SBF 120, CGG a souffert de son avertissement sur ses revenus.