(AOF) - Les marchés européens ont fini dans le rouge sous la pression des taux longs. L'indice CAC 40 a reculé de 0,47% à 6 576,12 points tandis que l'EuroStoxx50 a perdu 0,23% à 3 874,01 points. Même motif, même punition pour la Bourse américaine où le Dow Jones reculait de 0,45% vers 17h30.
Les statistiques économiques continuent de donner une image contrastée de l'économie américaine.
222 000 inscriptions au chômage ont ainsi été enregistrées la semaine dernière aux Etats-Unis, soit moins qu'attendu par le consensus, 225 000, et que la semaine précédente : 226 000. En revanche, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie est tombé à - 19,4 en novembre, à comparer avec un consensus de -6,2 et -8,7 en octobre.
En hausse ce matin, les taux longs ont accru leurs gains en début d'après-midi à la suite de l'intervention du président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard. " Le taux directeur n'est pas encore dans une zone qui peut être considérée comme suffisamment restrictive " a-t-il ainsi déclaré. Avant d'ajouter que " jusqu'à présent, le changement d'orientation de la politique monétaire ne semble avoir eu que des effets limités sur l'inflation observée ".
Dans la présentation accompagnant ses remarques et consacrée à la règle de Taylor, un slide suggère que la Fed pourrait avoir à relever ses taux dans une fourchette de 5% à 7% étant donné la situation économique. A l'heure actuelle, les marchés intègrent désormais un taux directeur de la Fed à 5%/5,25% au second trimestre 2023, selon le CME FedWatch Tool.
Conséquence de ces déclarations, le rendement du 10 ans américain gagnait plus de 9 points de base à 3,78%. Il avait fortement reculé ces dernières jours après des données rassurantes sur l'inflation par rapport à un plus haut 2022 à 4,325%.
Cette tension sur les taux s'est propagée en Europe au bénéfice des valeurs bancaires, qui ont largement dominé l'indice CAC 40. En revanche, les résultats 9 mois de Bouygues ont entraîné un repli de l'action.