(AOF) - Dans un rapport publié ce jour, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) considère que l'Union européenne va devoir davantage diminuer ses besoins de gaz à l'hiver 2023/2024 en cas d'arrêt total des livraisons russes. "L'Union européenne a fait des progrès significatifs dans la réduction de la dépendance à l'égard des approvisionnements russes en gaz naturel, mais elle n'est pas encore sortie de la zone de danger", a estimé Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, dans ce rapport.
" Bon nombre des circonstances qui ont permis aux pays de l'UE de remplir leurs sites de stockage avant cet hiver pourraient bien ne pas se reproduire en 2023 ".
L'AIE souligne qu'il est " vital de renforcer l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables, les pompes à chaleur et les actions simples d'économie d'énergie pour éviter le risque de pénuries et de nouvelles flambées brutales des prix l'année prochaine ".
Les mesures déjà prises par les gouvernements de l'UE en matière d'efficacité énergétique, d'énergies renouvelables et de pompes à chaleur devraient contribuer à réduire l'écart potentiel entre l'offre et la demande de gaz en 2023. Une reprise de la production nucléaire et hydroélectrique par rapport à leurs niveaux les plus bas de la décennie en 2022 devrait également contribuer à réduire cet écart.
Toutefois, " l'écart potentiel entre l'offre et la demande de gaz de l'UE pourrait atteindre 27 milliards de mètres cubes en 2023 dans un scénario dans lequel les livraisons de gaz de la Russie tomberaient à zéro et les importations chinoises de GNL rebondiraient aux niveaux de 2021 ", explique l'AIE dans son rapport.