(AOF) - Selon « Les Échos », la Caisse des Dépôts et d’autres investisseurs institutionnels sont prêts à apporter au moins la majorité du milliard et demi d'euros espéré par Orpea, mais exigent d’avoir « autour de la moitié du capital », et « la majorité au conseil d'administration ». Le groupe d’Ehpad ploie sous 9 milliards d'euros de dette et d’un énorme scandale de maltraitances. Ayant vu sa valeur s'effondrer de plus de 90 % en un an, il doit trouver un accord d'ici à fin janvier 2023, sous peine de subir une procédure de sauvegarde dure.
Les exigences de la CDC butent sur celles de la principale alliance de créanciers non bancaires avec lesquels Orpea a accepté d'ouvrir des négociations : ces hedge funds et gérants menés par Boussard & Gavaudan, Anchorage, Carmignac et Eiffel, détiennent environ la moitié de la dette non sécurisée soit 1,8 milliard d'euros.
Parmi les divergences stratégiques entre les deux consortiums, la rentabilité. Pour la CDC, Orpea ne peut pas continuer sur marges aussi élevées qu'auparavant, et doit se contenter de 20 % contre aujourd'hui plus de 25 %.