(AOF) - Deuxième banque française à présenter ses comptes du quatrième trimestre après BNP Paribas, Société Générale a dévoilé une performance supérieure aux attentes. Si le résultat net part du groupe a chuté de 34,5% à 1,16 milliard d’euros, cependant il était attendu à seulement 853 millions d’euros. Société Générale a été pénalisée par une forte hausse du coût du risque, qui mesure le niveau de provisions passées dans ses comptes pour risque de crédit. Il a été multiplié par 4,8 à 413 millions d’euros.
Le produit net bancaire a progressé de 4% à 6,89 milliards d'euros alors qu'il était anticipé à 6,33 milliards d'euros.
Les activités Actions, une des spécialités de la banque, ont enregistré une baisse des revenus de 11,5% à 645 millions d'euros. Société Générale a mis en cause une base de comparaison élevée. Ce métier était en baisse de 9% en moyenne pour les banques américaines, selon UBS.
La banque va distribuer environ 1,8 milliard d'euros à ses actionnaires, ce qui représente 2,25 euros par action, soit un dividende en numéraire de 1,70 euro par action proposé à l'Assemblée générale et un programme de rachat d'actions, d'environ 440 millions d'euros, équivalent à environ 0,55 euro par action.
2023 est qualifiée d'année de transition, avec les impacts négatifs liés à la fin du bénéfice du TLTRO (opérations ciblées de refinancement de long terme) et " aux spécificités du fonctionnement du marché français de banque de détail ". Le coefficient d'exploitation sous-jacent, hors contribution au Fonds de Résolution Unique, est attendu entre 66% et 68%. Le coût du risque est anticipé entre 30 et 35 points de base.
Sur l'année 2022, le coût du risque s'est élevé à 28 points de base, en-dessous de la cible communiquée de 30 à 35 points de base.
Société Générale a confirmé ses objectifs 2025, notamment un coefficient d'exploitation inférieur à 62% et une rentabilité attendue à 10% (ROTE) sur la base d'une cible de ratio de fonds propres durs (CET1) de 12% après implémentation de Bâle IV.