UBS maintient sa prévision d'une hausse des prix du brut au-dessus de 100 dollars le baril cette année. « Les prix du pétrole brut sont restés volatils cette année, les marchés étant tiraillés entre les craintes d'un cycle prolongé de relèvement des taux de la Réserve fédérale en raison d'un marché américain du travail tendu et l'optimisme quant à une reprise de la demande de pétrole avec la réouverture de l'économie chinoise », rappelle la banque suisse. Le baril de Brent est ainsi quasi-stable depuis le début de l’année à près de 86 dollars.
Pour autant, le spécialiste pense que le resserrement du marché pétrolier cette année finira par mettre les prix sur une trajectoire ascendante. L'annonce faite par la Russie vendredi dernier d'une réduction de la production en mars est, pour lui, un rappel de cette dynamique.
En réaction à la décision de l'Occident d'interdire l'importation de produits pétroliers russes raffinés depuis le 5 février, Moscou réduira sa production de 500 000 barils par jour à partir de mars, ce qui correspond à environ 5% de sa production, a indiqué le vice-premier ministre en charge de l'énergie, Alexandre Novak.
" Malgré l'affirmation de Novak selon laquelle la réduction de la production visait à améliorer la situation du marché, nous pensons que la décision était probablement due aux récents embargos ", explique UBS. Selon le spécialiste, la Russie n'arrivera pas à trouver suffisamment d'acheteurs pour compenser la perte de la demande européenne. Il ajoute que l'absence de petits tankers adéquats pourrait également rendre plus difficile le reroutage des produits raffinés vers d'autres marchés par la Russie.