(AOF) - Barclays dévisse de près de 10% à 169 pence et se trouve reléguée à la dernière place de l’indice FTSE 100. La banque britannique a présenté des résultats trimestriels décevants et des perspectives sans saveur. UBS explique cette déception par la contre-performance des activités au Royaume-Uni et de la banque d’investissement. Au quatrième trimestre, Barclays a enregistré un bénéfice imposable en repli de 8% à 1,31 milliard de livres (1,48 milliard d'euros). Il est inférieur au consensus de 1,5 milliard de livres.
L'établissement bancaire a été confronté à une forte hausse du coût du risque. Il est ressorti à 498 millions de livres alors qu'il avait eu l'année dernière un effet positif sur les comptes de 31 millions de livres. Le coût du risque sur l'année a représenté 30 points de base.
Les revenus de la banque britannique ont augmenté de 12% à 5,8 milliards de livres, tout en s'inscrivant en dessous des anticipations des analystes de 6 milliards de livres.
La performance de ses métiers dans la banque d'investissement a déçu. Le profit imposable de cette division a chuté de 41% à 560 millions de livres, soit 18% de moins qu'attendu.
Barclays a l'intention de verser un dividende de 5 pence par action pour l'année 2022, portant le dividende total pour 2022 à 7,25 pence par action contre 6 pence en 2021. La banque a également l'intention de procéder à un rachat d'actions à hauteur de 500 millions de livres sterling, ce qui portera le total des rachats d'actions annoncés pour 2022 à 1 milliard de livres sterling. Le marché anticipait des rachats d'actions plus importants à 675 millions de livres.
Le ratio de fonds propres durs (CET1) a reculé de 120 points de base sur un an à 13,9%. La rentabilité des fonds propres tangibles est ressortie à 10,4% en 2022.
Ces résultats s'accompagnent de perspectives 2023 sans saveur.
En 2023, Barclays vise une rentabilité des fonds propres tangibles supérieur à 10%, à comparer avec un consensus de 10,5%, et un coût du risque représentant entre 50 et 60 points de base. La banque britannique vise un coefficient d'exploitation entre 60% et 65% car elle compte investir pour soutenir sa croissance. Elle vise un coefficient d'exploitation inférieur à 60% à long terme et le marché anticipe 61% pour cette année.
La marge d'intérêt au Royaume-Uni devrait dépasser 3,2%. Le ratio de fonds propres durs est anticipé entre 13% et 14%.