(AOF) - Les marchés européens ont légèrement progressé, les résultats décevants et une inflation persistante réfrénant les prises de risque. L'indice CAC 40 a gagné 0,21% à 7 549,44 points tandis que l'EuroStoxx50 a fini stable à 4 393,99 points. Aux Etats-Unis, les indices reculaient alors que les publications trimestrielles de Netflix et de Morgan Stanley ont été mal accueillies. Vers 17h30, le Dow Jones perd 0,30%, mais réduit ses pertes.
L'inflation a moins ralenti que prévu en mars au Royaume-Uni à 10,1% en rythme, contre 10,4% en février, a annoncé ce mercredi l'Office national des statistiques. Le consensus s'élevait à 9,8%. Hors alimentation et énergie, l'inflation s'est stabilisée à 6,2% alors que le marché anticipait un recul à 6%.
Réagissant à ces chiffres, Luke Bartholomew, économiste senior chez abrdn, souligne que " les pressions inflationnistes sous-jacentes se sont avérées plus persistantes que ne le prévoyait la Banque d'Angleterre ". Il pense désormais qu'une nouvelle augmentation de 25 points de base du taux d'escompte est probable en mai.
Avant d'ajouter : " (...) La combinaison des signaux mitigés des chiffres sur les salaires hier et la ténacité de l'inflation aujourd'hui signifie que la majorité des responsables estimeront certainement qu'un nouveau resserrement monétaire est nécessaire ", explique l'économiste.
Dans le sillage des chiffres britanniques de l'inflation, les taux longs se sont tendus des deux côtés de l'Atlantique. Le rendement du 10 ans allemand gagne ainsi 4 points de base à 2,5%.
Sur le plan des valeurs, plusieurs publications européennes ont été sanctionnées. Les prises de commandes d'ASML ont déçu tandis qu'OVHCloud a dévissé après son avertissement.
En revanche, Worldline a fini parmi les plus fortes progressions du CAC 40 après des discussions en vue d'un partenariat stratégique avec Crédit Agricole dans les services de paiement pour les commerçants en France.