(AOF) - La perspective de la fin de la hausse des taux de la BCE a pesé sur la devise européenne. L’euro est tombé à 1,0633 dollar vendredi dernier. Selon la BCE, le maintien « pendant une durée suffisamment longue » de ses taux d'intérêt directeurs, portés jeudi à leur plus haut historique, « contribueront fortement au retour au plus tôt de l'inflation au niveau de l’objectif. » C’est-à-dire 2%. Ces commentaires et la baisse de ses prévisions pour l’inflation core ont alimenté les anticipations qu’un pic de taux avait été atteint.
Pour MUFG, ce repli de l'euro " ouvre la voie porte à un test du bas de la fourchette de négociation actuelle depuis le début de l'année entre 1,050 et 1,10 dollar.
Commerzbank pense " qu'il n'y a pas de bonnes raisons aujourd'hui de parier sur un euro plus faible en se basant sur les anticipations à propos de la future politique monétaire ".
"Au contraire : s'il s'avère que, contrairement aux attentes du marché, la BCE ne réduira pas ses taux l'année prochaine, comme le prévoient nos experts, et que l'économie fait preuve de résilience comme le prévoit la BCE, le marché devrait ajuster ses attentes, ce qui permettrait à l'euro de s'apprécier à nouveau ", explique le cambiste.