(AOF) - Le Groupe ADP signale que le projet de loi de finances pour 2024 présenté ce jour en conseil des ministres prévoit la mise en place d'une nouvelle taxe sur les infrastructures de transport. Le gestionnaire d’aéroports estime que ce prélèvement de 4,6 % applicable au chiffre d'affaires inscrit dans les comptes sociaux « aurait eu en 2022 un impact d'environ 100 millions d'euros, sur (ses) charges opérationnelles courantes » « diminuant d'autant l'EBITDA du groupe ».
Le gouvernement annonce dans le dossier de presse du projet de loi de finances la création d'une " taxe sur les grandes exploitations d'infrastructures de transport de longue distance ", précisant que son rendement annuel attendu est de 0,6 milliard d'euros " répartis essentiellement entre les grandes concessions autoroutières et les grands aérodromes ". "Le financement de la transition écologique nécessite de veiller à la cohérence de notre fiscalité avec nos objectifs environnementaux", souligne l'exécutif.
ADP annonce qu'il prévoit de répercuter l'augmentation des charges régulées dans les tarifs de redevances. Cette hausse des tarifs serait " échelonnée sur deux à trois ans ", afin de " contenir son effet pour les compagnies aériennes " et de respecter le principe, prévu par la loi, d'une évolution " modérée " des tarifs d'une année sur l'autre. Une première hausse, couvrant près de la moitié de l'impact de la taxe, interviendrait dès la période tarifaire 2024.
ADP souligne qu'au cours de l'examen du texte, l'Assemblée nationale et le Sénat " se prononceront sur le principe de cette taxe et pourront amender ses modalités " : " champ d'application, nature de l'impôt, assiette et taux de taxation ".