(AOF) - Les marchés européens ont baissé dans le sillage d’une série de résultats d’entreprises décevants. Ils ont touché des secteurs aussi variés que le luxe (Kering), l'automobile (Renault, Stellantis) et l'agroalimentaire (Nestlé). A Paris, STMicroelectronics a dévissé après avoir une nouvelle fois réduit ses objectifs annuels. En revanche, Sanofi a bénéficié du relèvement de ses objectifs. L’indice CAC 40 a cédé 1,15% à 7427,02 points tandis que l’EuroStoxx50 a perdu 1,03% à 4811,83 points. Le rebond de la Bourse américaine a permis à l'Europe de limiter ses pertes.
En Europe, Nestlé a perdu 5,34% à 89,56 francs suisses à Zurich, après avoir annoncé une baisse de ses prévisions de croissance pour l'année 2024. Une déclaration faite lors de la présentation de résultats mitigés au premier semestre 2024. "Nous avons vu les prix baisser plus rapidement que prévu. Par conséquent, nous considérons qu'il est prudent d'ajuster nos prévisions pour l'année, la croissance organique des ventes étant désormais attendue à au moins 3%", explique Mark Schneider, CEO de l'entreprise agroalimentaire suisse. L'estimation précédente était de 3,6%.
Plus fort repli de l'indice CAC 40, STMicroelectronics (-13,70% à 31,96 euros) a été lourdement sanctionné pour avoir abaissé ses prévisions annuelles pour la deuxième fois de l'année. Le précédent avertissement datait de fin avril. Ses ventes de puces au secteur automobile sont ressortis sous les attentes au deuxième trimestre et les commandes des clients dans l'industriel ne se sont pas améliorées, comme anticipé. Conséquence de ce profit warning, le consensus de bénéfice par action pour 2024 devrait être réduit de 15%, prévient Stifel.
Sanofi (+4,19% à 97,49 euros) est désormais plus optimiste à propos de son bénéfice par action des activités après un solide deuxième trimestre. Il devrait être stable à taux de change constants, soit une amélioration par rapport aux perspectives initialement annoncées d'une baisse du BNPA des activités dans le bas de la fourchette à un chiffre à taux de change constants. " Ce relèvement des perspectives reflète une exécution accélérée de la transformation de Sanofi axée sur son portefeuille de R&D ", explique le groupe pharmaceutique.
Les chiffres macroéconomiques du jour
Le climat des affaires en France s’est dégrade fortement en juillet par rapport à juin, a indiqué l’Insee. À 94, l’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, perd cinq points et se situe bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100). Il atteint son plus bas niveau depuis février 2021. Tous les secteurs d’activité contribuent à cette détérioration.
L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est ressorti à 87 en juillet après 88,6 en juin. Il était attendu à 88,9.
Les commandes de biens durables ont chuté de 6,6% en juin aux Etats-Unis, alors qu'elles étaient attendues en hausse de 0,3%. Elles avaient augmenté de 0,1% en mai. Hors défense et aéronautique cependant, elles ont progressé de 1% après une baisse de 0,9% en mai.
Les Etats-Unis ont enregistré au deuxième trimestre une croissance de 2,8% après 1,4% lors du précédent trimestre. Le consensus était de 2%.
Le nombre d'inscriptions au chômage s'élevait à 235 000 la semaine dernière aux Etats-Unis contre un consensus de 240 000 et après 245 000 la semaine précédente.
Vers 17h30, l'euro gagne 0,17% à 1,0859 dollar.