(AOF) - Le rouge domine largement sur les marchés européens. Hier, la Fed a ouvert la porte à une baisse des taux en septembre et la Banque d'Angleterre fera connaître sa décision à 13 heures. Ce début de séance a été marquée par de nombreux résultats d'entreprises. En Allemagne, le secteur automobile est sous pression en raison des performances décevantes de plusieurs acteurs. A Paris, Société Générale est sanctionnée pour la contreperformance de sa banque de détail en France. Vers 12 heures, le CAC 40 perd 0,96% à 7459 points tandis que l'EuroStoxx50 recule de 0,86% à 4831,23 points.
En Europe, Hugo Boss gagne 3,59% à 38,07 euros à Francfort, alors que l'entreprise allemande de prêt-à-porter a fait état d'une dégradation de ses comptes au second trimestre. "L'affaiblissement du sentiment des consommateurs sur la plupart des marchés a entraîné un ralentissement rapide de la croissance dans l'ensemble du secteur, auquel nous n'avons pas pu échapper complètement", a souligné Daniel Grieder, directeur général du groupe. Son bénéfice net a chuté de moitié sur cette période pour s'élever à 39 millions d'euros. Le bénéfice net par action a diminué de 51% à 0,54 euro.
Pour le deuxième trimestre d’affilée, Société Générale a dévoilé des résultats meilleurs que prévu mais est sanctionnée en raison des difficultés de son activité de banque de détail en France. Non seulement la performance de celle-ci a déçu, mais la banque de La Défense a réduit son objectif de marge nette d'intérêt pour cette année. En conséquence, l’action Société Générale perd 6,98% à 22,305 euros et se classe à la dernière place de l’indice CAC 40. Au deuxième trimestre, la banque française a enregistré un résultat net part du groupe de 1,1 milliard d'euros, en hausse de 24%.
Worldline (-17,92% à 8,618 euros) a lancé un profit warning en raison des "incertitudes relatives à la consommation intérieure européenne au second semestre 2024". Le spécialiste des paiements vise désormais un excédent brut d'exploitation (EBE) ajusté d'environ 1,13 milliard d'euros à environ 1,17 milliard d'euros et une croissance organique d'environ 2% à environ 3%. Il ciblait auparavant au moins 1,17 milliard d'euros d'EBE ajusté et une croissance interne d'au moins 3%.
Les chiffres macroéconomiques du jour
L’indice des acheteurs PMI HCOB pour l’industrie manufacturière française a reculé de 45,4 en juin à 44 en juillet, ce qui représente une contraction du secteur la plus marquée depuis janvier dernier. Il avait été annoncé à 44,1 en première estimation.
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,5% en juin 2024, en hausse par rapport au taux de 6,4% enregistré en mai 2024 et stable par rapport au taux enregistré en juin 2023, a indiqué Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Le taux de chômage de l'Union européenne était de 6% en juin 2024, stable par rapport aux taux enregistrés en mai 2024 ainsi qu’en juin 2023.
La contraction du secteur manufacturier de la zone euro est légèrement moins importante qu’annoncé initialement, a indiqué S&P Global. L’indice des directeurs d’achat est ressorti stable à 45,8 en juillet. Il avait été annoncé à 45,6 en première estimation.
La contraction du secteur manufacturier allemand est légèrement moins importante qu’annoncé initialement, a indiqué S&P Global. L’indice des directeurs d’achat est ressorti à 43,2 en juillet après 43,5 en juin. Il avait été annoncé à 42,6 en première estimation.
La décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre sera dévoilée à 13 heures.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont attendues à 14h30 et l'indice des directeurs d'achat (S&P) pour le secteur manufacturier en juillet à 15h45.
Toujours aux Etats-Unis, l'indice des directeurs d'achat (ISM) pour le secteur manufacturier en juillet et les dépenses de construction en juin seront connus à 16 heures.
Vers 12 heures, l'euro perd 0,42% à 1,0782 dollar.