(AOF) - Si le rouge dominait largement sur les marchés européens ce matin, il était encore plus écarlate après plusieurs statistiques américaines décevantes. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont dépassé les attentes et le secteur manufacturier américain s’est contracté en juillet. Parmi les nombreux résultats d’entreprises du jour, ceux d’Arkema et d’Ayvens ont été salués. Les difficultés de Société Générale dans la banque de détail en France ont été sanctionnées. Le CAC 40 a abandonné 2,14% à 7370,45 points et l'EuroStoxx50 a cédé 2,21% à 4765,21 points.
En Europe, Hugo Boss a gagné 5,33% à 38,71 euros à Francfort, alors que l'entreprise allemande de prêt-à-porter a fait état d'une dégradation de ses comptes au second trimestre. "L'affaiblissement du sentiment des consommateurs sur la plupart des marchés a entraîné un ralentissement rapide de la croissance dans l'ensemble du secteur, auquel nous n'avons pas pu échapper complètement", a souligné Daniel Grieder, directeur général du groupe. Son bénéfice net a chuté de moitié sur cette période pour s'élever à 39 millions d'euros. Le bénéfice net par action a diminué de 51% à 0,54 euro.
Pour le deuxième trimestre d’affilée, Société Générale a dévoilé des résultats meilleurs que prévu mais a été sanctionnée en raison des difficultés de son activité de banque de détail en France. Non seulement la performance de celle-ci a déçu, mais la banque de La Défense a réduit son objectif de marge nette d'intérêt pour cette année. En conséquence, l’action Société Générale a perdu 8,97% à 21,83 euros et se classe à la dernière place de l’indice CAC 40. Au deuxième trimestre, la banque française a enregistré un résultat net part du groupe de 1,1 milliard d'euros, en hausse de 24%.
Worldline (-15,33% à 8,89 euros) a lancé un profit warning en raison des "incertitudes relatives à la consommation intérieure européenne au second semestre 2024". Le spécialiste des paiements vise désormais un excédent brut d'exploitation (EBE) ajusté d'environ 1,13 milliard d'euros à environ 1,17 milliard d'euros et une croissance organique d'environ 2% à environ 3%. Il ciblait auparavant au moins 1,17 milliard d'euros d'EBE ajusté et une croissance interne d'au moins 3%.
Les chiffres macroéconomiques du jour
L’indice des acheteurs PMI HCOB pour l’industrie manufacturière française a reculé de 45,4 en juin à 44 en juillet, ce qui représente une contraction du secteur la plus marquée depuis janvier dernier. Il avait été annoncé à 44,1 en première estimation.
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,5% en juin 2024, en hausse par rapport au taux de 6,4% enregistré en mai 2024 et stable par rapport au taux enregistré en juin 2023, a indiqué Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Le taux de chômage de l'Union européenne était de 6% en juin 2024, stable par rapport aux taux enregistrés en mai 2024 ainsi qu’en juin 2023.
La contraction du secteur manufacturier de la zone euro est légèrement moins importante qu’annoncé initialement, a indiqué S&P Global. L’indice des directeurs d’achat est ressorti stable à 45,8 en juillet. Il avait été annoncé à 45,6 en première estimation.
La contraction du secteur manufacturier allemand est légèrement moins importante qu’annoncé initialement, a indiqué S&P Global. L’indice des directeurs d’achat est ressorti à 43,2 en juillet après 43,5 en juin. Il avait été annoncé à 42,6 en première estimation.
La Banque d'Angleterre a décidé ce jeudi de réduire son taux directeur de 25 points de base à 5%. Le comité de politique monétaire de la BoE a voté par 5 voix contre 4 en faveur d'une baisse des taux de 25 points de base. 4 membres souhaitaient le statu quo. " Le comité continue de suivre de près les risques de persistance de l'inflation et décidera à chaque réunion du degré approprié de restriction de la politique monétaire " a indiqué la Banque d'Angleterre dans son communiqué.
Aux Etats-Unis, l'indice des directeurs d'achat de l'Institute of Supply Management pour le secteur manufacturier est ressorti à 46,8 en juillet, ressortant sous le consensus s'élevant à 48,8. Il s'élevait à 48,5 en juin.
Les dépenses de construction ont reculé de 0,3% en juin alors qu'elles étaient anticipées en progression de 0,2% après avoir reculé de 0,4% en mai.
Aux Etats-Unis, le PMI pour le secteur manufacturier est passé de 51,6 à 49,6 entre juin et juillet, entrant en zone de contraction. Il était anticipé à 49,5.
Vers 17h50, l'euro perd 0,38% à 1,0786 dollar.