(AOF) - A l'exception du Dax, les marchés européens sont plongés dans le rouge. Sur le front des statistiques, l'inflation en France a baissé de 1,2% sur un mois après une hausse de 0,5% en août tandis que l'indice ZEW en Allemagne a progressé plus que prévu en octobre. Côté valeurs, TotalEnergies est lanterne rouge de l'indice phare de la place parisienne en raison de la chute de ses marges de raffinage au troisième trimestre et de l'accélération de la baisse des cours de l’or noir depuis hier soir. Le CAC 40 recule de 0,82% à 7539 points tandis que l'EuroStoxx 50 fléchit de 0,36% à 5022 points.
En Europe, la présentation par Ericsson de résultats trimestriels meilleurs qu'anticipé propulse l'action en tête de l'indice OMX30 : 8,32% à 84,40 couronnes suédoises. L'équipementier télécoms a bénéficié de la forte croissance de ses revenus en Amérique du nord, une zone géographique particulièrement rentable, et de ses réductions de coûts. Sur la base des commentaires sur les perspectives, UBS prévoit une augmentation de 5% à 10% du consensus d''Ebit pour 2024 et probablement une augmentation similaire en 2025, compte tenu de la marge brute élevée.
A Paris, TotalEnergies (-4,06% à 59,95 euros) occupe la dernière place du CAC 40 en raison de la chute de ses marges de raffinage au troisième trimestre et de l'accélération de la baisse des cours de l’or noir depuis hier soir. Le groupe pétrolier indique ainsi que son indicateur de marge de raffinage européen est ressorti sur cette période à 15,4 dollars par tonne contre 100,6 dollars par tonne, un an auparavant. Il s'élevait au second trimestre à 44,9 dollars par tonne. Sur ce troisième trimestre, le prix moyen de vente "liquides" est passé de 78,9 à 77 dollars par baril sur un an.
Soitec (-4,88% à 79,90 euros) accuse le plus fort repli de l'indice SBF120, pénalisé par Morgan Stanley. Dans le cadre d'une étude consacrée aux petites capitalisations européennes du secteur technologique, le bureau d'études a abaissé son objectif de cours de 110 euros à 80 euros sur le groupe français. Il maintient sa recommandation Pondération en ligne.
Les chiffres macroéconomiques du jour
L'indice des prix à la consommation a baissé de 1,2% sur un mois, après une progression de 0,5% en août, soit la plus forte baisse mensuelle depuis le début de la série (1990), a confirmé l'Insee. Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 1,1% en septembre 2024, après une progression de 1,8% en août. Cette baisse de l'inflation s'explique par le net repli des prix de l'énergie (-3,3% après +0,4%) et le ralentissement de ceux des services (+2,4% après +3%).
L'indice Zew du sentiment des investisseurs allemands sur les perspectives économiques est ressorti à 13,1 en octobre contre 10,2 attendus après 3,6 en septembre.
En août, la production industrielle, corrigée des variations saisonnières, a augmenté de 1,8% dans la zone euro et de 1,3% dans l'UE, par rapport à juillet, selon les estimations d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En juillet 2024, la production industrielle avait diminué de 0,5% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE.
Aux Etats-Unis, l'indice manufacturier de la Fed de New York en octobre sera publié à 14h30.
A la mi-séance, l'euro est stable à 1,0908 dollar.