(AOF) - La semaine passée, Crédit Agricole SA a enregistré l'une des plus fortes baisses du CAC 40 en raison en particulier de la performance décevante de son activité d’assurance au troisième trimestre. La semaine précédente, les investisseurs avaient sanctionné les résultats de BNP Paribas et salué la publication de Société Générale. Crédit Agricole SA a généré entre juillet et septembre un résultat net part du groupe en repli de 4,7% à 1,666 milliard d'euros.
Cette baisse est intervenue alors que la banque française avait bénéficié l'année dernière à la même époque d'éléments non récurrents favorables liés aux reprises de provisions épargne logement
Si le bénéfice net a dépassé légèrement le consensus de 1,58 milliard d'euros, les analystes font remarquer qu'il a en particulier bénéficié d'une imposition plus favorable.
Si le coût du risque a augmenté de 0,9% à 429 millions d'euros, il est ressorti bien inférieur aux attentes du marché : 492 millions d'euros. Dans le même temps, les revenus ont progressé de 2,3% à 6,487 milliards d'euros. Leur hausse atteint même 7% en données ajustées.
UBS signale que le bénéfice ajusté avant impôts est ressorti à 2,366 milliards d'euros, inférieur de 2% au consensus compilé par la banque. La banque suisse met en cause les résultats des activités hors métiers, ainsi que l'assurance. La contreperformance de cette dernière est également pointée du doigt par Jefferies.
Le produit net bancaire des assurances a reculé de 1,2% à 635 millions d'euros, pénalisé par une sinistralité sur le dommage plus élevée au troisième trimestre, en particulier sur l'assurance récolte. Son résultat d'exploitation a reculé de 2,1% à 550 millions d'euros, sachant qu'il était anticipé à 616 millions d'euros.
Profits supérieurs aux attentes de LCL
Le produit net bancaire de LCL a baissé de 1,7% à 979 millions d'euros, impacté par un effet de base lié à la reprise de la provision pour épargne logement au troisième trimestre 2023. Hors cet effet de base, les revenus ont progressé de 3,7%, portés à la fois par la marge nette d'intérêt et les commissions. La marge nette d'intérêt, hors effet de base, a progressé de 2,3%, "bénéficiant d'éléments exceptionnels positifs liés à la réévaluation de titres de participation". UBS et Jefferies soulignent que la banque de détail en France a surpris favorablement. LCL a affiché un profit avant provisions de 371 millions d'euros, dépassant de 20 millions d'euros le consensus.
Les revenus sous-jacents de la banque de financement et d'investissement ont, eux, augmenté de 8% à 1,528 milliard d'euros, bénéficiant des bonnes performances de ses deux métiers, la banque de financement (+7,2%) et la banque de marché et d'investissement (+9%).
La Banque Verte a terminé le trimestre avec un ratio de fonds propres durs (CET1) qui a progressé de 10 points de base sur le trimestre à 11,7%, en ligne avec les attentes.
"Trimestre après trimestre, le groupe publie des résultats de haut niveau confirmant la perspective d'un résultat 2024 en avance d'un an sur les Ambitions 2025 de Crédit Agricole S.A", a déclaré Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA. Cette dernière cible un résultat net, part du groupe, d'au moins 6 milliards d'euros alors qu'il a atteint 5,4 milliards d'euros à fin septembre.
