(AOF) - ArcelorMittal s'attend à plusieurs développements importants en 2025, y compris la révision prévue du CBAM (Carbon Border Adjustment Mechanism : mécanisme d'ajustement aux frontières pour le carbone), une révision anticipée des garanties sur l'acier et la publication du plan d'action pour l'acier et les métaux. Une fois achevées, ces initiatives fourniront les paramètres nécessaires à l'élaboration d'un dossier commercial pour les investissements dans la décarbonisation en Europe.

"Entre-temps, nous poursuivons les travaux d'ingénierie et analysons une approche progressive qui commencerait par la construction de fours à arc électrique, qui peuvent également être alimentés par de la ferraille afin de réduire considérablement les émissions", signale le groupe sidérurgique mondial.

ArcelorMittal reste déterminé à décarboniser ses activités et à atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050.

En mai, la société a commencé la construction d'un four à arc électrique d'une capacité de 1,1 million de tonnes dans son usine de produits longs de Gijón, en Espagne. Cela permettra à terme de réduire de 1 million de tonnes les émissions de CO2 par an.

Ses efforts pour augmenter la production à 1,6 million de tonnes par an d'ici 2026 dans son usine de produits plats de Sestao, en Espagne, progressent de manière satisfaisante. Une fois achevée, une grande partie de cette production sera constituée de son acier XCarb recyclé et produit de manière renouvelable, à faibles émissions de carbone. 

Le groupe sidérurgique affirme qu'il continue à dominer le marché avec les ventes de son acier à faibles émissions de carbone : XCarb, dont l'empreinte carbone est aussi faible que 300 kg par tonne d'acier produite. Il est "en bonne voie pour doubler les ventes à environ 400 000 tonnes cette année".

À plus long terme, ArcelorMittal reste engagée dans toutes les technologies qui offrent le potentiel d'amener l'élaboration de l'acier à un niveau proche de zéro. Cela inclut le captage, l'utilisation et le stockage du carbone (CCUS), bien que, comme l'hydrogène vert, cette technologie ne devrait faire une différence significative qu'après 2030. L'entreprise dispose déjà d'une installation CCU à l'échelle industrielle dans son usine de Gand, en Belgique, et de deux autres projets pilotes en cours à Gand.