(AOF) - Coface (-6,47% à 17,36 euros) a été cantonné à la dernière place du SBF 120, la performance trimestrielle légèrement inférieure aux attentes s’accompagnant de la dégradation de l’opinion d’Oddo BHF. Le bureau d’études est passé de Surperformance à Neutre à la suite de la hausse de 28% de l’action de l’expert en assurance-crédit internationale depuis le début de l’année. Cette publication s’accompagne d’un message pessimiste du directeur général, Xavier Durand, qui souligne que les conséquences des décisions américaines sur le commerce international " ne sont pas encore visibles ".
Sur les trois premiers mois de l'année, Coface a connu un repli de son résultat net, part du groupe, de 9,2% à 62,1 millions d'euros au premier trimestre 2025. Le résultat opérationnel courant de l'expert en assurance-crédit international a suivi une tendance similaire, reculant de 14,2% à 91,6 millions d'euros, soit 4 millions de moins qu'attendu, relève Berenberg.
Le ratio combiné net de réassurance - un ratio clé du secteur - s'est élevé à 68,7%, en hausse de 5,6 points de pourcentage. " Cette hausse reflète la normalisation de la sinistralité ", a commenté Coface. Il déçoit par rapport à un consensus de 68,5%, sachant que sous 100%, plus ce ratio est faible et plus les profits sont élevés.
Le chiffre d'affaires de Coface a progressé de 2,1% à 473,2 millions d'euros. Il a augmenté de 2% à périmètre et taux de change constants. La croissance est principalement portée par une hausse des services d'information (+14,7%) et une légère augmentation des primes d'assurance-crédit (1,2%).
S'exprimant à propos des perspectives, Xavier Durand, directeur général de Coface, a déclaré : " Les revirements américains en matière de commerce international créent un niveau d'incertitude élevé bien que leurs conséquences éventuelles ne soient pas encore visibles ".
Coface souligne que " l'incertitude concernant la politique économique internationale atteint des niveaux encore rarement vus ". La société explique qu'à " court terme, cette incertitude retarde des décisions d'investissements avec une conséquence négative sur la croissance économique ".