(AOF) - Le secteur des télécommunications est bien orienté ce mardi à la faveur de la spéculation entourant une potentielle vente par Altice France d'une participation majoritaire dans SFR, selon Bloomberg. Orange se hisse ainsi en tête de l'indice CAC 40 (+3,05% à 13,18 euros) quand Bouygues, propriétaire de Bouygues Telecom, progresse de 0,82% à 39,25 euros. A la tête du groupe Altice, maison-mère de SFR, Patrick Drahi envisagerait de céder le contrôle de l'opérateur dans le cadre d'une transaction qui valoriserait ce dernier, près de 30 milliards d'euros, dette comprise.

La petite musique autour de la cession de SFR refait une nouvelle fois surface alors que le groupe Altice est très lourdement endetté, à hauteur de 24 milliards d'euros, dont une partie a été restructurée fin février.

La société contrôlée par l'homme d'affaires Patrick Drahi aurait transmis, selon Bloomberg, des informations sur SFR à des acheteurs potentiels ces dernières semaines, dont Bouygues, Iliad et Orange mais aussi des opérateurs télécoms du Moyen-Orient, tel qu'Emirates Telecommunications Group, ou des fonds de private equity.

"Altice se concentre sur la mise en œuvre de l'accord de dette, envisageant la vente d'actifs non stratégiques et poursuivant la relance commerciale de SFR et l'amélioration de la qualité de service, deux indicateurs déjà bien orientés depuis plusieurs mois", a déclaré un porte-parole de l'entreprise.

Dans un marché des télecoms dominé par quatre acteurs -Orange, Bouygues, Free et SFR- C'est bien l'opérateur au logo rouge qui rencontre le plus de difficultés.

A la fin de l'année 2024, SFR comptait 19,4 millions d'abonnés mobiles et 6,1 millions d'abonnés fixes. Mais en un an, entre fin 2023 et fin 2024, l'opérateur a perdu 1,3 million d'abonnés.

Si les opérateurs français rêvent depuis de nombreuses années d'un marché réduit à 3 acteurs, limitant ainsi l'intensité de la concurrence, il reste à connaitre la réaction des autorités de régulation à la possible disparition de SFR.