(AOF) - Les marchés européens ont entamé la seconde partie de l'année en ordre dispersé, tandis que la vigueur de l'euro commence à inquiéter la BCE. Malgré le soutien du luxe, l'indice CAC 40 a perdu 0,04% à 7662,59 points. L'EuroStoxx50 a, lui, cédé 0,29% à 5288,10 points. La Bourse de Londres a en revanche progressé. Wall Street évoluait en ordre dispersé. Si le Dow Jones gagne 0,95%, le Nasdaq Composite recule de 0,93% vers 17h40. Les valeurs technologiques souffrent du recul de Tesla et du rebond des taux longs, qui sont soutenus par plusieurs statistiques meilleures qu'anticipé.
Le rendement du 10 ans américain est passé de 4,19% à 4,26% en cours de séance.
Première publication de la semaine à propos du marché du travail américain, le rapport Jolts a fait ressortir 7,769 millions ouvertures de postes en mai, contre 7,395 millions en avril. Le consensus s'élevait à 7,320 millions. L'enquête ADP sur l'emploi privé en juin sera dévoilée demain et le rapport officiel sur l'emploi jeudi.
Les indices des directeurs d'achat pour le secteur manufacturier en juin, aussi bien de S&P Global que de l'Institute for Supply Management, ont dépassé les attentes. La loi budgétaire de Donald Trump entre en outre dans la dernière ligne droite.
Euro : la BCE sur le qui-vive
En Europe, le secteur manufacturier de la zone euro s'est stabilisé le mois dernier. L'indice des directeurs d'achat pour ce secteur est ressorti à 49,5 en juin, après 49,4 en mai, selon selon des données préliminaires de S&P Global. Il était également attendu à 49,4. Les fabricants de la zone euro sont très optimistes quant à une hausse de leur activité dans les douze prochains mois. " fait cependant remarquer Cyrus de la Rubia, économiste en chef chez Hamburg Commercial Bank.
Sur le marché des change, l'euro a un temps dépassé 1,18 dollar, après avoir progressé de 13,8 % par rapport à la devise américaine au cours des six premiers mois de l'année. " Je pense que 1,17 dollar, voire 1,20 dollar, est quelque chose que nous pouvons ignorer quelque peu " a déclaré Luis de Guindos, vice-président de la BCE, lors d'un entretien accordé à Bloomberg TV, rapporte Reuters. "Au-delà, ce sera beaucoup plus compliqué ". Une devise européenne trop élevée est une mauvaise nouvelle pour la compétitivité des sociétés européennes et donc par ricochet pour la croissance économique.
Au chapitre des valeurs, Axa et BNP Paribas ont fini en repli après la finalisation de l'acquisition d'Axa IM par la seconde. VusionGroup a terminé en tant que lanterne rouge du SBF 120 à la suite de la cession d'actions par Walmart.
