(AOF) - Selon le cabinet Facts & Figures, les tarifs d'assurance devraient grimper, touchant aussi bien les contrats habitation (+4 à 6%) que l'assurance automobile (+4 à 5%). Ces hausses s'expliquent notamment par la surprime destinée à financer le régime des catastrophes naturelles (Cat Nat), en constante augmentation en raison de la multiplication des événements climatiques extrêmes : grêle, inondations, incendies, glissements de terrain…
Face à la fréquence et l'intensité des sinistres, la revalorisation des cotisations, de l'assurance habitation comme automobile, est nécessaire pour maintenir l'indemnisation des assurés.
Mais les aléas climatiques n'expliquent pas à eux seuls la flambée des prix. L'inflation n'épargne pas le prix des pièces détachées, ni les frais de réparations (la main-d'œuvre), impactant toujours plus le budget des ménages.
Résultat : pour 74% des Français, la voiture est désormais perçue comme un luxe. Un paradoxe mis en lumière par une récente étude de la néo-assurance Leocare (intitulée La voiture est-elle devenue un luxe ? 1 000 répondants ont répondu à 20 questions) : indispensable pour plus d'un conducteur sur deux (63%), la voiture est devenue une charge pour laquelle 20% ont déjà contracté un crédit pour faire face à une réparation.
Plus préoccupant, 33% ont déjà réduit leurs garanties automobiles, et 9% déclarent avoir renoncé à toute couverture, quitte à rouler sans assurance.
" Dès janvier, nous avions anticipé une forte augmentation des tarifs d'assurance et le régime des catastrophes naturelles y joue un rôle majeur. Ce phénomène n'est pas nouveau, mais il tend à s'installer durablement, au risque d'ébranler le modèle solidaire de l'assurance française. À terme, c'est ce principe même de solidarité qui pourrait être remis en question, avec pour les assurés une pression constante sur leur budget ", alerte Christophe Dandois, co-fondateur de Leocare.