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CPRAM : " il semble qu’un nouvel âge d’or de l’or soit en train d’advenir "

Publié le 8 octobre 2025 à 16h08

  AOF

(AOF) - L'or connait sa meilleure année depuis le début du siècle et atteint le record historique de 4000 dollars l'once. " Quels sont les facteurs structurels et conjoncturels qui alimentent cette forte hausse des cours d'une valeur refuge ? ", s'interrogent Arnaud du Plessis, senior portfolio manager et expert des métaux précieux et ressources naturelles et Bastien Drut, responsable des études et de la stratégie, chez CPRAM.

Craintes vis-à-vis des trajectoires de dette publique, tendance à la dédollarisation, craintes vis-à-vis de l'indépendance des banques centrales, incertitudes sur le plan géopolitique, etc. En réalité, il semble qu'un nouvel âge d'or de l'or soit en train d'advenir… et une exposition aux sociétés minières prend tout son sens dans ce cadre.

Pour Arnaud du Plessis et Bastien Drut, " le regain d'intérêt récent des banques centrales pour l'or " est un des facteurs qui alimente cette forte hausse. Les réserves mondiales d'or sont reparties à la hausse à partir de la crise financière de 2008 et ont même atteint en 2025 leur plus haut niveau depuis plus de 40 ans. Le rythme d'accumulation récent n'est pas sans rappeler celui du début du 20ème siècle.

La littérature académique retient plusieurs raisons pouvant pousser les banques centrales à détenir de l'or, dont certaines ont trouvé un regain d'intérêt récemment.

Tout d'abord, l'or a l'avantage de ne pas avoir de risque de défaut intrinsèque alors que la dette publique des pays occidentaux, qui représente la base des actifs libellés en devises étrangères, est désormais très élevée et continue à augmenter. Les inquiétudes récentes sur l'état des finances publiques de grands États ont pu pousser les banques centrales et les investisseurs en général à pondérer l'or davantage par rapport aux obligations souveraines.

De plus, les détentions d'or possèdent l'avantage de ne pas être soumises aux manipulations politiques, contrairement aux titres de dette gouvernementale et aux devises étrangères. Cela trouve un écho particulier depuis 2025 et les inquiétudes au sujet de la perte d'indépendance des banques centrales.

Par ailleurs, le contexte géopolitique a également renforcé la pertinence de détenir de l'or pour un certain nombre de pays sur les dernières années. Un document de travail du FMI a également montré que plusieurs pays avaient augmenté leur détention d'or lorsque la probabilité de sanctions internationales avait augmenté.

Enfin, le fait que l'administration Trump ait annoncé en 2025 vouloir réduire massivement le déficit commercial des États-Unis est de nature à affaiblir le statut de monnaie dominante du dollar et le fait que ce dernier n'ait pas de remplaçant crédible renforce l'attrait de l'or pour les réserves de nombreux gouvernements.

" Toutes ces raisons participent au fait que l'or a pris dans le courant de l'année 2025 une part plus importante dans les réserves mondiales que les titres du Trésor américain, ce qui n'était pas arrivé depuis les années 1990 ", soulignent Arnaud du Plessis et Bastien Drut.

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