(AOF) - Au troisième trimestre 2025, BNP Paribas (-2,64%, à 67,36 euros) a dévoilé des résultats que le groupe a qualifié de "solides" et "en ligne avec son objectif de résultat net 2025 supérieur à 12,2 milliards d’euros". A la vue des dégagements que subit le titre, les investisseurs semblent déçus. Sur la période de juillet à septembre, les revenus ont connu une croissance de 5,3%, à 12,569 milliards d’euros, alors que le consensus visait 12,8 milliards d’euros. De son côté, le résultat brut d’exploitation s’est élevé à 4,959 milliards d’euros, en hausse de 4,9%.
Quant au résultat net, il a augmenté de 6,1%, à 3,044 milliards d'euros, alors qu'il était espéré à 3,09 milliards d'euros. Ce dernier a été affecté par les charges d'intégration d'Axa IM, qui sont estimées à 690 millions d'euros.
Sur les neuf premiers mois de l'année 2025, le bénéfice net part du groupe se situe à 9,253 milliards d'euros, soit à 2,947 milliards d'euros de l'objectif annuel. Si le groupe poursuit sur sa lancée au quatrième trimestre, l'objectif sera atteint.
Toutefois, chez Jefferies, on relève que le bénéfice net du troisième trimestre est en léger retrait d'environ 1% par rapport au consensus, principalement à cause du chiffre d'affaires.
Parmi les autres remarques de la banque d'investissement américaine, l'Italie a été solide comme prévu, grâce à la maîtrise des coûts et du risque de crédit, tandis que la division CIB a été portée par les actions, mais la banque d'investissement mondiale a connu une certaine faiblesse des revenus.
Après la publication des résultats de BNP Paribas, Jefferies a confirmé sa recommandation à l'Achat sur le titre, avec un objectif de cours de 95 euros, soit un potentiel de hausse de 37,3%, au cours de clôture de lundi.
BNP Paribas se défend sur le litige concernant le Soudan
En parallèle de sa publication trimestrielle, BNP Paribas a réagi dans un communiqué de presse sur le litige au sujet du Soudan.
Dans ce communiqué, la banque a indiqué que le verdict rendu par un jury aux Etats-Unis est "fondamentalement erroné tant sur le plan des faits que du droit, et doit être infirmé". Elle précise que le procès portait sur des services bancaires rendus à des sociétés soudanaises il y a plus de quinze ans et que ces opérations étaient pleinement conformes aux législations européenne et suisse, lesquelles autorisaient les activités bancaires avec ces entités, dès lors qu'elles n'impliquaient pas d'équipement militaire.
L'établissement financier mentionne également que "le tribunal a statué, conformément au droit américain, que le droit suisse s'applique au procès. Or, le verdict rendu repose sur une interprétation incorrecte du droit suisse, comme l'ont confirmé tant le gouvernement suisse dans son courrier au tribunal américain, que d'autres autorités juridiques, telles que le Tribunal fédéral suisse et la Cour européenne des droits de l'homme ".
