(AOF) - TotalEnergies (-1,08%, à 55,79 euros) a signé un accord avec Neo Next Energy Limited. Celui-ci prévoit que les activités amont de la compagnie pétrolière au Royaume-Uni seront fusionnées avec Neo Next. Avec une participation de 47,5%, TotalEnergies deviendra l’actionnaire principal de la nouvelle entité élargie Neo Next qui sera renommée Neo Next+. Après la finalisation de la transaction, Neo Next+ sera détenue conjointement par TotalEnergies (47,5%), HitecVision (28,875%) et Repsol UK (23,625%).
"Le plus grand producteur indépendant de pétrole et de gaz au Royaume-Uni"
En outre, Neo Next+ sera dotée d'un large portefeuille d'actifs diversifié comprenant notamment les intérêts de Neo Energy et de Repsol UK dans le complexe Elgin/Franklin ainsi que dans les champs Penguins, Mariner, Shearwater et Culzean. Il sera enrichi par les actifs amont de TotalEnergies au Royaume-Uni, notamment ses intérêts dans le complexe Elgin/Franklin et les champs Alwyn North, Dunbar et Culzean.
Avec TotalEnergies comme principal actionnaire, Neo Next+ deviendra le plus grand producteur indépendant de pétrole et de gaz au Royaume-Uni, avec une production supérieure à 250 000 barils équivalent pétrole par jour en 2026. "L'entreprise sera idéalement positionnée pour maximiser la valeur de son portefeuille, générer une rentabilité élevée et garantir un avenir durable et résilient à long terme pour ses activités oil & gas", souligne le géant pétrolier mondial dans un communiqué, sur cette fusion.
La finalisation de la transaction est soumise aux conditions habituelles, notamment l'approbation du régulateur et est attendue durant le premier semestre 2026.
"L'attention constante de TotalEnergies de mener des opérations à bas coûts et faibles émissions sera déterminant pour générer des économies d'échelle au sein du nouveau portefeuille de Neo Next+, ce qui renforcera la génération de cash-flow de la société dès la clôture de l'opération", a commenté Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies.
Commentant cette opération, RBC souligne que "cette annonce s'inscrit dans la continuité de la tendance observée ces dernières années chez les grandes entreprises en mer du Nord britannique, après l'accord de Repsol en mars et l'accord conclu en décembre 2024 entre Shell et Equinor visant à regrouper leurs actifs offshore pétroliers et gaziers au Royaume-Uni".
La banque canadienne fait surtout savoir que "si les entreprises chercheront à accroître les efficacités opérationnelles et à réduire les coûts, l'un des principaux perdants est ici le HMRC (l'administration fiscale du Royaume-Uni). Les entités combinées devraient en effet payer moins d'impôts au gouvernement britannique qu'elles ne l'auraient fait séparément.
Cette tendance a été relevée dans les prévisions de l'Office for Budget Responsibility (OBR = organisme public non ministériel financé par le Trésor britannique, qui fournit des prévisions économiques indépendantes ainsi qu'une analyse indépendante des finances publiques), les révisions récentes à la baisse des recettes fiscales étant attribuées à la fusion de 'tax pools' (réservoirs/assiettes fiscales).
Début de la négociation de ses actions ordinaires sur le NYSE
En parallèle de cette transaction, ce lundi, TotalEnergies a annoncé le début ce jour de la cotation de ses actions ordinaires sur le New York Stock Exchange (NYSE) en remplacement de ses American Depositary Receipts (ADR).
Ces actions ordinaires sont négociées sous le même ticker " TTE " que celui sur Euronext et que l'ancien ticker des ADR. Cette cotation à New York permet désormais aux titres du géant pétrogazier français d'être échangés en continu à Paris et sur la place boursière américaine.
Le 30 octobre dernier, la société avait annoncé la résiliation de son programme d'ADR et la conversion des ADR en actions ordinaires, chaque ADR étant échangeable contre une action ordinaire cotée sur le NYSE.