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Risque client : les entreprises jouent la prudence

Publié le 22 avril 2024 à 17h46

Anne del Pozo    Temps de lecture 20 minutes

Alors que la sinistralité revient à des niveaux d’avant-Covid et que les délais de paiement repartent à la hausse, le pilotage du risque client est plus que jamais prioritaire dans les entreprises. La démarche est d’autant plus nécessaire pour préserver les trésoreries que le coût de l’argent reste élevé. Pour accompagner les entreprises sur le sujet, le législateur et les professionnels du poste client poursuivent leurs efforts et innovations.

POINTS CLÉS

  • Alors que la phase de rattrapage des défaillances, post Covid, prend fin, une nouvelle phase s’ouvre, davantage liée aux insuffisances structurelles de certaines entreprises.
  • Les entreprises cherchent à renforcer et optimiser leur processus de gestion du risque du client, notamment en recourant à l’assurance crédit et à une information d’entreprise plus précise.
  • En revanche, l’activité des factors se ralentit, et pourrait être freinée encore par le nouveau règlement européen limitant les délais de paiement à 30 jours.

En 2024, le volume des défaillances d’entreprise en France pourrait, selon Altares, atteindre les 63 000. « Certes, la sinistralité reste en hausse, mais la décélération se profile », analyse Thierry Millon, directeur des études chez Altares.  En effet, si le premier trimestre est aussi lourd que le dernier de 2023 (17 000 défauts), les perspectives sont aujourd’hui plus encourageantes : l’augmentation sur un an retombe à +13 % pour ce premier trimestre, c’est-à-dire que le rythme est trois fois moins rapide que celui enregistré en moyenne depuis deux ans. « Le mois de mars s’inscrit pour la première fois depuis des mois dans le vert dans plusieurs régions, poursuit Thierry Millon. Il va néanmoins falloir encore patienter pour confirmer une baisse plus durable des défauts et du risque client. 2024 pourrait, comme sur ce premier trimestre, limiter la hausse aux environs de +10 %, c’est-à-dire quatre fois moins importante qu’au cours des deux dernières années. » Une trajectoire attendue, sinon espérée, après une année 2023 marquée par une hausse encore forte de la sinistralité, à 36 % (58 000 procédures) par rapport à 2022, année au cours de laquelle a été enregistré un dérapage historique (+50 %).

Une conjoncture économique toujours peu favorable

Cependant, au-delà des « rattrapages » post-Covid, les entreprises vont désormais devoir composer avec une conjoncture qui ne jouera pas toujours en leur faveur. L’Urssaf se montre beaucoup moins accommodante que les années passées : elle relance depuis quelques mois ses actions en...

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