60 points de base en février puis 70 points de base en août… Les deux baisses consécutives du taux du livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS), qui sera de 1,7 % à compter du 1er août, devraient soutenir la reprise des marges nettes d’intérêts des banques françaises. Selon Fitch Ratings, les réductions de taux devraient faire croître de 2 milliards d’euros le produit net bancaire du secteur. Additionnées à la baisse de la rémunération du livret d’épargne populaire (LEP) – 3,5 % depuis le 1er février et 2,7 % à compter du 1er août –, les moindres rémunérations des livrets réglementés « réduiront les coûts de financement du secteur bancaire français d’environ 2,5 milliards d’euros en 2025 et 3,5 milliards d’euros en 2026, lorsque leurs effets se feront pleinement sentir », souligne Fitch Ratings.
Fin mai, les trois livrets totalisaient près de 690 milliards d’euros d’encours, soit plus de 15 % des dépôts. Face à une moindre rentabilité de ces placements, les Français pourraient être séduits par d’autres produits. Mais en raison du profil peu risqué des épargnants tricolores, ces derniers devraient se tourner vers les produits proposés par leur banque. Ainsi, si les comptes à terme ont perdu de leur attractivité en raison de la baisse des taux, les Français pourraient être tentés par des placements en assurance-vie, notamment dans des unités de compte, avec l’objectif d’un rendement plus élevé.