Au-delà de la baisse !

Publié le 18 septembre 2015 à 15h00    Mis à jour le 18 septembre 2015 à 18h51

Gilles Guibout

En août, les inquiétudes sur la croissance mondiale et la proximité d’une possible remontée de ses taux par la Fed ont provoqué une baisse généralisée des marchés actions mondiaux. La correction a été indiscriminée et, chose plus notable encore, de même ampleur pour les différentes zones géographiques – entre 7 et 10 % sur l’ensemble des marchés actions.

Ce type de mouvement correspond assez bien à un abaissement de la pondération des actions au sein des allocations d’actifs. Cela ouvre des fenêtres d’opportunités, tant les dynamiques entre les zones sont différentes.

Aux Etats-Unis, la reprise, bien que contenue, va conduire à une inflexion de la politique de taux zéro, entraînant très certainement un début de compression des multiples de valorisation. Pour les entreprises, les marges bénéficiaires aujourd’hui encore proches de leur plus haut historique devraient s’éroder.

Les pays émergents, même s’ils offrent un potentiel de croissance à long terme indéniable doivent à plus court terme faire face à un certain nombre d’ajustements structurels qui devraient conduire à une contraction du cycle du crédit.

L’Europe, plus particulièrement la zone euro, et plus encore l’Italie, après avoir été perçue depuis près de 5 ans comme l’homme malade de l’économie mondiale, semble aujourd’hui présenter de nombreux atouts pour les investisseurs actions. La Banque centrale européenne a d’ores et déjà réitéré sa volonté de maintenir sa politique monétaire expansionniste au moins pour les 12 prochains mois. La rentabilité des entreprises, largement mise à mal, commence à se redresser, soutenue par la baisse de l’euro, des matières premières, ainsi que par les premiers résultats des réformes structurelles pour les pays qui ont pris la peine d’en faire. Enfin, la récente correction a ramené les valorisations proches de leur moyenne de long terme. Le rendement moyen du marché actions approche 3,5 %, niveau particulièrement attractif au vu des rendements obligataires.

Gilles Guibout

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