Avis de tempête sur les marchés obligataires ?

Publié le 4 novembre 2013 à 10h00    Mis à jour le 1 septembre 2014 à 14h44

Jérôme Broustra

Cela est désormais acquis, la hausse des taux, lorsqu'elle se produira, sera lente et modérée. Nous n'anticipons pas de crack obligataire. Les derniers rapports d'activités ainsi que les politiques maintenues accommodantes des banques centrales corroborent ce scénario. En outre, si l'on regarde les divergences de dynamique d'inflation au sein de la zone euro, rien ne justifie de remonter prématurément les taux, au risque de tuer dans l'oeuf la fébrile reprise. Et l'ajout d'objectifs de croissance et de niveau de chômage dans la «forward guidance» de la part des banquiers centraux nous conforte dans cette hypothèse. Le seul risque serait un arrêt brutal des injections de liquidité. Or ce risque est désormais sous contrôle.

De plus, le coût d'une hausse de taux lorsque le ratio d'endettement (dette/PIB) est élevé est bien plus dommageable à l'économie que lorsque l'endettement est faible. Nous sommes clairement dans la première configuration, contexte plus favorable pour la classe d'actif obligataire qui ne devrait donc pas subir de choc violent. Certes, les rendements seront très faibles, voire proches de zéro à horizon 1 an, mais nous sommes convaincus que les perspectives à moyen et long terme sont honorables. Les stratégies obligataires bénéficiant du portage sont, selon nous, à favoriser dans ce contexte. Appelées «short duration», elles offrent l'avantage d'avoir une faible sensibilité à la remontée des taux tout en captant des primes de risque sur le crédit, le high yield, l'inflation ou encore les émergents. Le concept est assez simple et devrait se révéler porteur pour les investisseurs patients.

Jérôme Broustra

Chargement en cours...

Chargement…