BCE : What else ?

Publié le 3 octobre 2014 à 15h16

Dominique Barbet

Les marchés ont sanctionné les déclarations de Mario Draghi jeudi. Mais que pouvait-on attendre ? Après une première salve de mesures d’assouplissement en juin et juillet, la BCE avait déjà, au vu de la dégradation de la conjoncture, promis d’aller plus loin en septembre. Mais la mise en œuvre de cette décision, prise dans la précipitation, n’est pas facile.

Les achats fermes vont commencer dès la mi-octobre pour les titres que la BCE connaît le mieux, les obligations bancaires collatéralisées, qui ont déjà fait l’objet de deux programmes d’achats lancés en 2009 et 2011. Pour les instruments titrisés, le gouverneur de la BCE a promis des achats au quatrième trimestre. Il est indispensable d’avoir, auparavant, achevé la revue de qualité des actifs bancaires (AQR) qui permet de savoir qui détient quoi et quelle est la valeur intrinsèque de ces actifs. De fait, la simple annonce du programme d’achats a provoqué une revalorisation de ces titres dont les prix de marché ne sont plus aussi représentatifs de leur valeur réelle. L’ensemble de tous ces actifs n’atteint que 1 000 milliards d’euros environ.

Certains auraient souhaité, à l’instar des politiques menées au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, que la BCE s’engage sur un montant ferme. Mais n’oublions pas que le second programme d’achat d’obligations garanties, pourtant limité à 40 milliards d’euros, n’a pas pu être mené à son terme. Si la BCE avait chiffré ses ambitions, cela aurait été jugé soit insuffisant, soit irréaliste, voire les deux à la fois ! Pragmatique comme d’habitude, Mario Draghi a fait le bon choix : la BCE achètera autant que nécessaire. Cela dépendra, d’abord du succès des TLTRO, dont on ne peut préjuger aujourd’hui, ensuite de la disponibilité des titres sur le marché, enfin de l’évolution de la conjoncture. Que demander de plus, pour le moment ?

Les marchés ont sanctionné les déclarations de Mario Draghi jeudi. Mais que pouvait-on attendre ? Après une première salve de mesures d’assouplissement en juin et juillet, la BCE avait déjà, au vu de la dégradation de la conjoncture, promis d’aller plus loin en septembre. Mais la mise en œuvre de cette décision, prise dans la précipitation, n’est pas facile.

Les achats fermes vont commencer dès la mi-octobre pour les titres que la BCE connaît le mieux, les obligations bancaires collatéralisées, qui ont déjà fait l’objet de deux programmes d’achats lancés en 2009 et 2011. Pour les instruments titrisés, le gouverneur de la BCE a promis des achats au quatrième trimestre. Il est indispensable d’avoir, auparavant, achevé la revue de qualité des actifs bancaires (AQR) qui permet de savoir qui détient quoi et quelle est la valeur intrinsèque de ces actifs. De fait, la simple annonce du programme d’achats a provoqué une revalorisation de ces titres dont les prix de marché ne sont plus aussi représentatifs de leur valeur réelle. L’ensemble de tous ces actifs n’atteint que 1 000 milliards d’euros environ.

Certains auraient souhaité, à l’instar des politiques menées au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, que la BCE s’engage sur un montant ferme. Mais n’oublions pas que le second programme d’achat d’obligations garanties, pourtant limité à 40 milliards d’euros, n’a pas pu être mené à son terme. Si la BCE avait chiffré ses ambitions, cela aurait été jugé soit insuffisant, soit irréaliste, voire les deux à la fois ! Pragmatique comme d’habitude, Mario Draghi a fait le bon choix : la BCE achètera autant que nécessaire. Cela dépendra, d’abord du succès des TLTRO, dont on ne peut préjuger aujourd’hui, ensuite de la disponibilité des titres sur le marché, enfin de l’évolution de la conjoncture. Que demander de plus, pour le moment ?

Dominique Barbet

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