Brexit - Une perte assez faible pour le budget communautaire

Publié le 26 février 2016 à 12h19    Mis à jour le 26 février 2016 à 18h44

Jean-Michel Six

Les marchés semblent prendre conscience que le Royaume-Uni pourrait effectivement quitter l’Union européenne après le référendum du 23 juin. Le taux de change de la livre sterling est au plus bas depuis sept ans.

La Commission européenne n’a pas communiqué sur le manque à gagner qu’un Brexit représenterait pour le budget communautaire, sans doute par décence et parce que la contribution britannique a été bien réduite depuis Margaret Thatcher au siècle dernier. En 2014, elle s’élevait en termes bruts à 11,3 milliards d’euros, en quatrième position des 28 membres, derrière l’Allemagne, la France et l’Italie.

En termes nets, après transferts vers les pays membres, la perspective change. Avec un solde négatif de 4,9 milliards d’euros, la contribution nette du Royaume-Uni ne représente plus que 0,2 % de son revenu national brut, loin derrière les Pays-Bas (0,7 %), l’Allemagne et la Suède (0,5 %), la Belgique (0,4 %) et la France (0,3 %).

Du fait des accords intracommunautaires, la France et l’Italie seraient les pays le plus mis à contribution si la participation britannique cessait. Cette dernière ne disparaîtrait toutefois probablement pas totalement. Quels que soient les nouveaux accords commerciaux entre Londres et l’Europe, une participation aux fonds structurels communautaires serait exigée, comme elle l’est de la Norvège (accès au marché unique mais respect des standards et des règles de l’Union) et de la Suisse (accords bilatéraux sectoriels).

Pour Londres, l’économie réalisée serait bien faible au regard de la perte d’influence sur les décisions communautaires qu’entraînerait un Brexit.

Jean-Michel Six

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