Embellie conjoncturelle et taux bas = préférence pour les actions

Publié le 24 janvier 2014 à 18h02    Mis à jour le 1 septembre 2014 à 14h56

William De Vijlder

Depuis la crise, le rôle des banques centrales dans les marchés n’a cessé d’augmenter : baisses drastiques des taux officiels, interventions directes, assouplissement quantitatif, politique de communication de plus en plus raffinée afin de ne pas perturber les marchés. En parallèle, on peut noter depuis l’été 2013 une indéniable amélioration du contexte économique dans les pays développés. Celle-ci laisse présager une croissance des bénéfices des entreprises d’environ 7 % aux Etats-Unis et de 10 % en Europe, ce qui constitue un environnement favorable, en dépit du niveau supérieur à la moyenne à long terme des valorisations des actions américaines.

Nous estimons que les actions offrent les perspectives les plus favorables pour 2014 parmi les différentes classes d’actifs, avec des hausses des cours boursiers en ligne avec la croissance des bénéfices. Les valeurs européennes sont à préférer, en raison d’une croissance plus importante des bénéfices, des valorisations attrayantes et d’un potentiel de surprise favorable venant de la BCE. Concernant les obligations, nous privilégions les obligations d’entreprises à haut rendement, tout en étant sélectifs. L’amélioration de la conjoncture économique et la faiblesse des taux impliquent un faible risque de défaut. Les obligations des pays émergents émises en dollars américains sont également intéressantes, avec un écart de rendement par rapport à la dette souveraine occidentale plutôt élevé par rapport au risque. En termes de devises, nous anticipons un raffermissement du dollar américain par rapport à l’euro vers un niveau de 1,25 en fin d’année, en réaction à un écart de taux qui devrait s’élargir à cause de la divergence des politiques monétaires entre les Etats-Unis et la zone euro.

Parmi les facteurs qui pourraient perturber ce scénario plutôt favorable, citons le risque d’une croissance trop lente en Chine (avec impact négatif sur d’autres marchés émergents en dépit de leur valorisation attrayante) et, surtout, celui d’une croissance américaine étonnamment forte, qui pèserait notamment sur les cours obligataires, mais profiterait au billet vert.

William De Vijlder

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